mardi 6 octobre 2015

Deuxième retour de Milan

Vendredi 25 septembre je suis revenu d'un second séjour à Milan que j'ai effectué afin de compléter ma première visite de l'exposition universelle en mai dernier où tout n'était pas entièrement installé. Le pavillon du Népal par exemple était resté inachevé à cause du tremblement de terre qui avait affecté ce pays et on ne pouvait en voir que l'extérieur. Les statues géantes de l'allée centrale, le "decumanus", n'avaient pas non plus été mises en place, avec des barriques colossales et des jambons gargantuesques. Comme ce jour là, mercredi 23 septembre, un véritable ouragan s'est abattu sur Milan, je n'ai malheureusement pas pu prendre de photos, sauf les deux ou trois dernières qui figurent sur la page "Expositions Universelles", du pavillon de la Russie prises durant une courte éclaircie agrémentée d'un arc-en-ciel. J'ai profité de cette seconde visite pour entrer dans le pavillon des Emirats (après plus d'une heure de queue) car c'est Dubaï qui organise la prochaine expo en 2020 et lors de mon précédent passage je n'avais pas pu le voir car je l'avais réservé pour la fin, ignorant qu'il serait fermé avant la fin de l'après-midi ce jour là. Si l'expo de Milan est la moins intéressante de toutes celles que j'ai vues, je ne suis pas sûr de me rendre à la suivante du fait que si on peut se rattraper d'une désillusion à Milan qui offre bien d'autres choses à voir, même pour moi qui y ait passé plus d'un mois en tout, je doute que la visite des Emirats présente autant de perspectives si on n'est pas un fana du shopping, sans compter la faible capacité d'hébergements à bon marché. Mais j'irais probablement à l'exposition internationale (un cran au-dessous des expositions universelles ) qui se déroulera à Astana, la capitale du Kazakhstan, (en Asie Centrale ex-soviétique pour les ignorants ) dans deux ans.
J'ai du également faire une queue de plus d'une heure sous la pluie battante et les rafales de vent pour avoir accès à l'intérieur du pavillon de l' Allemagne et m'apercevoir que ça n'en valait vraiment pas la peine ! Je me suis consolé avec un délicieux "bife de lomo" au pavillon de l' Argentine. Enfin j'ai parcouru rapidement toute une série de pavillons qui n'étaient pas encore ouverts en mai dernier, dont celui de l' Algérie et celui de la république de San Marin.
Le lendemain changement radical de la météo : je me suis rendu dans le nouveau quartier "bobo" de Milan, celui des "Naviglie", sous un soleil éclatant. Ces canaux, par où arrivait le marbre utilisé dans la construction de la cathédrale, et qui font un peu songer au canal Saint-Martin, autre quartier "bobo" à Paris, mais avec beaucoup plus de soleil, avaient fini par péricliter et se dégrader jusqu'à ce que les promoteurs entreprennent de les rénover et d'en faire le nouveau lieu à la mode. J'avais découvert son existence en lisant le dernier roman d' Umberto Eco, "Numero Zero".

Enfin vendredi soir à peine rentré à Saint-Cloud je suis allé au festival des globe-trotters à Massy-Palaiseau, cette année en simple spectateur, un peu comme une année sabbatique dans le cadre de mes activités habituelles au sein de l'association ABM. J'ai vu deux projections frigorifiantes, une chasse à l'ours au sein d'une famille inuit à l'extrême nord-ouest du Groenland et la traversée du continent antarctique à ski en 73 jours par des températures de -50° ! Heureusement que pour se réchauffer il y avait aussi une descente du fleuve Omo en Ethiopie qui m'a permis de connaître l'existence d'une ethnie qui organise un concours annuel d'obésité ! Les postulants restent couchés pendant plusieurs mois et avalent des repas gargantuesques comme les lutteurs de sumo. C'est le plus gros et gras qui devient le chef de la tribu ! Chaud également le climat de la Guyane où l'on observe l'éclosion des tortues, chaud pareillement celui des côtes de Madagascar où poussent les baobabs, chauds les cratères du "Tour du monde en 80 volcans" ! A peine un peu de fraîcheur en Assam et au Nagaland à cause de l'altitude, tout comme sur les rives du Mékong lorsqu'on approche de sa source.