lundi 31 juillet 2017

Miquelon (Suite)

L'après-midi est consacrée à une visite de la lagune jusqu'à Langlade que je peux découvrir cette fois par beau temps.

   







On peut faire du camping à Langlade mais il n'y a ni eau ni électricité.


Cependant il y a une rivière.

Ces plantes des tourbières sont carnivores.



C'est parti pour la chasse (photographique !) aux phoques.


















Panique générale à notre approche !
























Un seul reste flegmatique

Plus loin deux curieux

Se prêtent à une séance de pose.


Puis tout un groupe nous précède en avant garde !


Le lendemain : séchage des capelans ramassés la veille (il doit durer deux jours au soleil)




dimanche 30 juillet 2017

Miquelon du 08 au 12 juillet

Aujourd'hui (08 juillet) le temps a changé et viré au gris très humide. L'île de Miquelon, en fait trois îles reliées par des langues de terres, est beaucoup plus grande et sauvage que Saint Pierre. Mais malgré ses attraits naturels elle reste à l'écart de l'afflux touristique : seuls 2 % des 12 000 visiteurs annuels (surtout des canadiens) prennent le temps de s'y rendre, le plus souvent pour une excursion de la journée. Il est vrai que les conditions météos sont incertaines et qu'il vaut mieux prévoir 4 ou 5 jours pour être plus ou moins certain d'en avoir au moins un de beau temps. L'arrivée à Langlade est épique : il n'y a pas de débarcadère et c'est en zodiac sous une pluie battante qu'on rejoint la grève ou m'attend le mari de Patricia qui tient l'auberge de l'île, et qui est venu me chercher puisque je n'ai pas voulu attendre le lendemain ou précipiter mon arrivée en venant la veille pour profiter du bateau direct pour Miquelon. Mais j'avais réservé longtemps en avance, persuadé que la liaison maritime ou aérienne était quotidienne. Le soir venu, après une promenade au belvédère dans un brouillard à couper au couteau, je goûte l'excellente cuisine de Patricia qui cuisine savamment les produits locaux, surtout poissons, crustacés et homards.
Le lendemain soir arrivent des touristes canadiens qui vont partir très tôt pour la pêche au homard, ayant rencontré dans le ferry venant de Fortune (Terre Neuve) des pêcheurs locaux qui les ont invités à participer à leur activités. Ces canadiens habitants des îles de la Madeleine dans le golfe du Saint Laurent ne sont pas dépaysés. Le diner de ce jour me donne l'occasion de manger le premier homard de mon voyage.
L'après-midi Patricia refait le chemin de Langlade pour une excursion sur les plages mais les chevaux en semi liberté qui broutaient sur la lagune le jour de mon arrivée ne sont plus là, ils sont allés un peu plus loin voir si l'herbe n'était pas plus verte ! J'apprends que les tentatives pour dompter l'énergie éolienne pourtant si omniprésente se sont soldées par un échec car le matériel n'était pas adapté aux conditions locales (orientation du vent changeant continuellement) malgré les avertissements d' EDF. Beaucoup d'autres essais de développement économique (importations de bétail, même des lamas !) pisciculture, etc...ont connu le même destin. Difficile de trouver un remplacement pour la pêche à la morue qui avait été l'activité quasi monopolistique de la région jusqu'à ce que l'épuisement de la ressource par une surexploitation conduisit à de très sévères mesures de restrictions et de quota pour permettre à l'espèce de reconstituer un peuplement de ces eaux autrefois si poissonneuses.

   



















La population des îles est constituée principalement de pêcheurs originaires de Normandie, de Bretagne, du pays Basque, de Corse et d'un noyau d' acadiens. Ici le monument commémorant le "Grand Dérangement" qui vit les occupants anglais déporter les acadiens au XVIII° siècle. Le drapeau acadien est produit en ajoutant une étoile jaune au drapeau tricolore. Il flotte aujourd'hui sur de nombreuses localités des provinces maritimes du Canada ou les acadiens ont pu revenir après le Grand Dérangement.

   

Le Labrador est en fait originaire de Terre Neuve, comme le "Terre Neuve".

       







Un évènement local : le capelan "roule". Il s'agit d'un genre de petite sardine qui vient pour le frai "rouler" en masse sur la plage. On le pêche à l'épuisette qu'il suffit de plonger dans l'eau pour en retirer une bonne charge de friture : on en laisse sur le sable tant il y en a ! Tout le village est informé aussitôt qu'on signale l'arrivée du phénomène.


L'après midi le ciel se dégage et je peux enfin apprécier la vue du belvédère.




Le retour des pêcheurs.




vendredi 28 juillet 2017

Saint Pierre & Miquelon

Le vol Halifax-Saint Pierre se fait sur un ATR 42 dont la moitié gauche des sièges est inoccupée et bloquée avec du matériel. Arrivée à minuit passé. Un couple de chiens renifle les passagers et leurs bagages : au Canada, l'usage du cannabis est toléré (usage "thérapeutique") Ici il fait nettement plus frais qu'à Halifax. Le ciel est dégagé, l'avion blanc sur le tarmac laisse une impression irréelle. Je prends un taxi pour le B&B de Marie Jo que j'avais prévenue par mail de mon arrivée tardive. Mais il y a eu un couac dans la transmission. Cependant la porte est ouverte. Je n'ose pas faire de bruit et réveiller quelqu'un mais je grimpe l'escalier et découvre un salon avec des fauteuils ou je m'installe pour décider de la suite. Je découvre plusieurs chambres dont la porte est grande ouverte : je verrais plus tard au Canada que c'est l'usage local, dans les hôtels on laisse la porte des chambres qui ne sont pas encore louées grande ouverte. J'en choisi une, la plus petite puisque j'ai réservé une single.
Le lendemain Marie Jo me dit qu'elle n'a pas reçu mon message et que j'aurai pu utiliser la sonnette. Mais finalement c'est aussi bien comme ça. Saint Pierre est une petite ville tranquille et l'on ne craint pas de laisser les portes ouvertes. De toutes façons tout le monde se connaît ici ! Après les présentations et un bon petit déjeuner je décide d'aller en ville et me renseigner à l'office du tourisme pour les jours à venir. En sortant je découvre que la maison est juste à la limite d'une colline qui surplombe la cité. Je décide de grimper le coteau ou je découvre un petit belvédère. De là j'aperçois une statue de Saint Pierre qui domine le port. Je m'y rends et me rends compte que la route escarpée atteint un col un peu plus haut, d'où l'on doit certainement avoir une excellente perspective sur l'autre côté de l'île. Mais en fait elle conduit à une sorte de plateau au bout duquel se dresse une tour de télécommunication, et au delà je distingue un hameau ou j'espère trouver à me restaurer et cette fois ci indubitablement on est sur le versant nord qui donne sur le détroit qui sépare Saint Pierre de Miquelon. Je vais donc jusqu'au bout de la route, prends quelques photos puis découvre un beau sentier qui longe les falaises. Je suis seul au bout du monde dans une forêt de type arctique parsemée de fondrières et de tourbières que l'on franchit par des passerelles en bois (merci le syndicat d'initiative !) et je contemple les falaises à pic de la rive d'en face quand soudain la sonnerie de mon portable se déclenche, et je lis un numéro parisien, ici à 4500 km de la métropole ! C'est Air Saint Pierre qui m'avertit que le vol réservé pour Miquelon demain est annulé parce qu'il y aura de la brume. Le temps aujourd'hui est au beau fixe mais la météo aux îles est changeante et le tout petit aéroport de Miquelon n'est pas équipé aussi bien que celui de Saint Pierre. Finalement ce n'est qu'après quatre heures de l'après midi que je rentre de ma randonnée en passant par la retenue d'eau dont le barrage décrépit ne m'inspire guère confiance et sans avoir trouvé de quoi me restaurer. Puisqu' il n'y aura pas d'avion je prendrai le bateau mais justement, il n'y a pas de bateau tous les jours de la semaine pour Miquelon et il faudra que je prenne celui de Langlade, une bourgade à 25 km au sud, sans eau courante ni électricité ou il faudra que Patricia, ma logeuse pour ce séjour dans l'île, vienne me chercher !

   









Ce dont les photos ne peuvent donner une idée, c'est l'omniprésence d'un vent à décorner les cocus !, qui explique la quasi absence d'arbres à part dans certains creux abrités.



     











En face, c'est la côte abrupte de Langlade, la partie sud de l'île triple de Miquelon.




La partie sud-ouest de Saint Pierre, les "Savoyards".


Commentaire : 1) Il n'y a pas de N 2
                         2) Cette "Nationale" fait tout au plus 5 km de long !

Prochain post : Miquelon, c'est toute une aventure !





lundi 24 juillet 2017

Halifax du 04 au 06 juillet

Pour me rendre à Saint Pierre j'avais réservé le vol Sydney Saint-Pierre du 06 juillet et pour me rendre à Sydney je pensais trouver un bus direct de Montréal mais je n'ai pas réussi à en trouver sur internet aussi j'avais décidé de passer par Halifax et réservé le vol du 04 juillet puis un bus Halifax-Sydney le 05 juillet et un motel à Sydney pour la nuit du 05. Mais la compagnie "Air Saint Pierre" annule le départ de Sydney (sans doute trop peu de voyageurs) et me propose à la place un départ de Halifax. OK, mais si je peux annuler le motel, le trajet en bus n'est lui pas remboursable (70 $) ! Bon, je suis déjà venu à Halifax il y a 7 ans et je descend dans la même excellente AJ dans le centre ville, tout près de la gare (train et autobus) et d'un supermarché ouvert 24 h/24. Et surtout de la magnifique promenade des quais ou est amarré un superbe navire de croisière. Il y a juste à côté un marché qui offre les produits locaux. J'y achète des fraises goûteuses et mange un sandwich de homard. Enfin je m'offre l'excursion en bus amphibie (récupération de matériel de la guerre du Vietnam) que je m'étais refusée en 2010.

                       













En fin d'après midi le bateau de croisière quitte le port.



Le lendemain je visite la forteresse et assiste au spectacle de la vie militaire d'un régiment écossais en kilt (nous sommes en Nouvelle Ecosse !) revue des troupes, tir du canon à midi pile, exercice de tir avec un fusil d'époque (1878). J'aurais encore deux autres fois l'occasion de voir ce genre de reconstitution, à Saint John de Terre Neuve et à Louisbourg. Ce qui me gêne un peu c'est que certains figurants portent des lunettes un peu trop modernes et que beaucoup de ces soldats sont des jeunes filles ! Non pas que je sois misogyne, et d'ailleurs aujourd'hui il y a en effet des femmes soldats, mais je suis peut-être un peu trop pointilleux sur l'authenticité historique des reconstitutions !












La veille j'avais raté le "splash" de l'entrée dans l'eau du véhicule amphibie. Aujourd'hui je me poste à l'endroit ou le conducteur-capitaine fonce à pleine vitesse pour mouiller au maximum les badauds !











Et je finis par un beau selfie :




Prochain post : Saint Pierre.