Le parc Custer 13 août

Aux environs de Rapid City il n'y a pas que le mont Rushmore, dont la célébrité attire l'essentiel des touristes pressés. Toute la région des Black Hills vaut un séjour et fourmille de richesses naturelles.

Quelques unes des 500 000  Harley-Davidson venues pour le festival rock de Sturgis traînent encore dans la région, ici à Keystone, la petite cité au pied du mont Rushmore. Au cours de la journée j'en verrais encore des centaines d'autres tout le long de ma route !

Une route particulièrement entortillée avec de très nombreux virages dont quelques uns à 360 ° !

Et des tunnels, en veux-tu, en voilà !

Au bout de la trouée une échappée donne sur les statues du mont Rushmore.

Je m'arrête un instant et aussitôt un motard en fait autant.....

Puis trois, quatre.....

contemplent le paysage dévoilé depuis le sommet.

Au loin certains rochers prennent des formes féériques.

Puis la route redescend et on atteint le lac Lakota.

On nous promet des bisons mais pour l'instant on ne voit que des ânes, sauvages il est vrai. Mais on ne saisit pas bien ce qui fait la différence d'avec ceux qui ne le sont pas, sauvages !

Les anciennes bêtes de somme semblent intéressées par leurs remplaçants modernes.

Enfin mon premier bison, nonchalamment vautré sur le bord de la route.

Puis un autre. Je n'ai pas eu la possibilité de photographier une mère et son petit, du mauvais côté de la route pour moi, sans parking avant une éternité.

on voit des biches aussi, par endroits.

Puis un trou....perdu !

Après les collines à bisons la route remonte au nord-ouest dans une nouvelle région de montagnes escarpées aux formes fantasmagoriques : les "Needles".

Là encore les tunnels et les virages en épingle à cheveux se succèdent sur des kilomètres...ou plutôt sur des miles !

Je finis la journée en me rendant à la tombée de la nuit au Crazy Horse Mémorial.

Ce monument, nous dit le guide du routard, ne sera pas achevé, au rythme actuel, avant un siècle au moins. Mais les marchands du temple, eux, sont déjà là pour exploiter le filon !

Rapid City

Le lendemain de ma visite au mont Rushmore le temps est à la tempête. Ayant constaté depuis longtemps la nécessité de disposer de son propre moyen de transport en Amérique je loue un véhicule. Pour cela il faut que je prenne un taxi car les loueurs sont à l'aéroport. Ensuite je me rends en ville pour réserver mon trajet en bus pour partir le 14 en direction de Nashville ou je dois aller observer l'éclipse qui est le but principal de ce voyage. En flânant dans les rues de Rapid City je tombe en extase devant le magasin ou les Sioux vendent les produits de leur artisanat. Je repartirais bien volontiers avec un container si j'en avais les moyens (et la place pour garder tout ça chez moi !)

Certains produits sont des créations contemporaines, comme ce quilt fabriqué avec des robes de mariage des Indes (les vraies, celles des hindous !)

En ville il existe aussi une ruelle ou l'on permet aux artistes locaux de s'exprimer sur les murs.

Le mont Rushmore Du 7 au 14 août

Les paysages traversés par le bus deviennent progressivement plus secs, jusqu'à l'aridité dans les Badlands peu avant d'arriver. La route croise le Missouri après une éternité d'immenses fermes en terrain plat. A Rapid City aucune information touristique à la station de bus. J'ai lu dans le guide du routard qu'il y avait un terrain de camping pas loin sur la route de l'aéroport. "Pas loin" aux USA signifie pas loin en voiture. Personne, ni employés, ni policiers, ni rangers n'est capable de m'indiquer la distance exacte à pied. La plupart du temps on me répond : 2 miles. Mais au bout de 2 miles on me dit encore 2 miles. C'est qu'il y a souvent confusion entre la distance au centre ville et la distance à partir de la limite de la municipalité. Je finis quand même par arriver au terrain et installe ma tente pour 4 ou 5 jours. Une jeune réceptionniste me demande de lui confirmer que la traduction du nom de sa ville natale "Belle Fourche", au nord de la région, est bien "Beautiful Fork" ! Elle m'apprend que ce lieu est l'exact centre géographique des USA.
Le lendemain je loue le gros 4x4, la seule voiture disponible, pour aller au mont Rushmore. Il n'y a pas d'autobus, seulement des excursions en agence qui m'auraient coûté aussi cher (100 $). Ce que je n'avais pas prévu : la première quinzaine d'août il y a dans les environs (à Sturgis) un gigantesque festival rock pour les bikers (essentiellement des Harley-Davidson) qui attire plus de 500 000 (oui, vous avez bien lu) motards et de nuit comme de jour le vacarme des motos pétaradantes est incessant ! A cela s'ajoute le fait qu'il y a une ligne de chemin de fer avec d'immenses convois de marchandises de plusieurs centaines de wagons et comme il n'y a pas de barrières automatiques aux passages à niveau la loco ne cesse de siffler le long du parcours des heures durant ! Et la nuit de préférence ! De plus tout est complet à 50 miles à la ronde et bien sûr les prix sont au top ! Au camping KOA j'ai pu avoir le dernier emplacement disponible par chance. J'ai un peu de mal avec le tableau de bord du 4X4 au début (toutes les voitures aux USA sont des automatiques) puis je reprends vite mes habitudes. Il fallait que je fasse la visite ce jour là car on annonçait le mauvais temps pour le lendemain.

Ma voiture sur le parking devant le Mont Rushmore.

La vue du parking (c'est ce que les statues regardent !)

L'allée des états américains, par ordre d'entrée dans l'union.

Sous le regard des géants.