mardi 9 avril 2019

Huatulco : l'écotour.

Après un dernier jour à Oaxaca et un resto avec Andrew je reprends la route et refais en sens inverse le chemin de Tuxtla Gutiérez que j'avais parcouru de nuit pour venir, jusqu'à l'isthme de Tehuantepec (où la distance entre l' Atlantique et le Pacifique est la plus réduite) afin de gagner la côte et de mieux respirer qu'en altitude. Le trajet est toujours lent le long de ces routes sinueuses à travers des paysages de montagnes splendides qu'on voudrait pouvoir filmer en permanence, admirant les sommets moutonnant comme des vagues à l'infini, une région au climat assez aride, le plus souvent dépourvue d'habitations sur des dizaines de kilomètres et le reste consistant en hameaux éparpillés.
J'aurais souhaité m'arrêter à Santo Domingo de Tehuantepec car c'est là que Cortez avait choisi de construire un chantier naval pour explorer la côte du Pacifique (il projetait même de rejoindre la Chine !) mais ses vaisseaux furent confisqués par le vice-roi jaloux, nommé par Charles Quint pour le contrôler sinon remplacer. De tout cela il ne reste plus rien aujourd'hui et on ne trouve pas d'hôtel bon marché, il aurait fallu que j'aille jusqu'à Salina Cruz, un peu plus loin sur ma route au bord de l'océan. Je ne m'attarde donc pas et prends le bus de nuit jusqu'à Huatulco, la station balnéaire la plus proche à l'ouest (3 heures de route quand même !) où j'arrive à 4 heures du matin.
Je suis surpris de découvrir que le paysage de la côte est aussi sec que celui de l'intérieur. J'apprends qu'ici il y a deux saisons qui durent chacune six mois, la sèche jusqu'à fin avril et l'humide de mai à octobre.
La plage de Santa Cruz de Huatulco ressemble à toutes les autres stations balnéaires de la planète qui sont devenues la proie des promoteurs.





 
Il y a toutefois une rareté : au Mexique il serait inconcevable qu'un village, si petit soit-il, n'ait pas d'église ou au moins une chapelle. La rareté consiste en ceci qu'ici la chapelle a été construite sans murs ! les travées donnent directement sur la plage en contrebas et la messe se chante avec le bruit du ressac en arrière fond sonore !
















A Huatulco comme partout au Mexique on est assailli par les propositions d'excursions, promenades en bateau, baignades dans les cascades etc...mais celle qui m'a semblé incontournable est "l'écotour" à la rencontre des tortues et des crocodiles.





















Le centre d'études des tortues est situé à Mazunte, la moins bétonnée des plages de la région, jusqu'à quand ?





















Ensuite on arrive à La Ventanilla, une réserve naturelle pour la protection des crocodiles mais pas que..

















Dans les palétuviers de la mangrove se cachent…..

des crocos….












des oiseaux…..




















Bien qu'en liberté les crocos de la réserve ne sont pas totalement sauvages : ils ont été élevés en captivité et connaissent les êtres humains ! celui-ci a été appelé par le guide, il se cachait au fond de l'eau ! On nous explique : ce crocodile est comme un iceberg, seule la tête, soit un dixième du corps, émerge. Tout entier il fait plus de quatre mètres de long.

















Un autre reste à l'écart, difficile à distinguer au milieu des irisations de la lagune. Nous poursuivons notre navigation.


Puis nous abordons l'île centrale du refuge.














Je m'avançais vers le bord car j'avais aperçu un petit croco dans l'eau, sans voir cette bête magnifique dans l'ombre à un mètre de moi ! Rappelé à l'ordre par le guide je me suis reculé à distance respectueuse pour prendre la photo !







S'il ouvre grand sa gueule ce n'est pas pour te dévorer mon enfant, explique le guide, mais pour réguler sa température interne.




































Rassurez vous, les daims ne sont pas destinés à nourrir les crocodiles…..enfin tant qu'ils sont en cage, eux. Après, on ne sait pas….!!!


La balade se termine à Puerto Angel au restaurant. Auparavant le programme de l' écotour comprend aussi la visite de Zipolite, LA plage nudiste (ne dites pas naturiste car en espagnol cela signifie "bio")et gay du Mexique !!!
Comme on est plutôt hors saison, nous n'avons pu observer qu'un seul spécimen de mâle entièrement dévêtu, sans oser lui demander s'il était aussi gay !
Inutile de préciser que la famille avec deux petites filles de notre groupe ne s'est pas aventurée hors du véhicule pour cette périlleuse expédition dans une faune généralement confinée dans des zones spéciales !


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