GUYANE 2003


Voyage effectué avec Nouvelles Frontières en août 2003.




 
 
 
 
 
En août évidemment, c'est la période des vacances et l'avion est rempli de familles avec bébés, heureusement Air France a tout prévu !
 
 
 
 
 
L'arrivée à Cayenne, ce n'est pas le bagne !

Quoique.....lorsque nous voyons l'énorme fusil à canon scié du gardien, nous commençons à nous poser des questions sur le niveau de la sécurité en Guyane. Notre guide nous rassure, Cayenne est l'étape la plus dangereuse du voyage, dans la forêt nous aurons bien moins de dangers à redouter !
 
 
Et c'est parti !
 
Du haut des airs.......
 
 
...On n'y voit que du vert !
 


 
L'aéroport international de Saul est à peine moins bien équipé que celui de Dubai.
 
 
 
Première visite d'orientation à Saul, capitale de la forêt amazonienne française.
 
 
 
 
 
 
A peine sommes-nous installés que commencent les travaux forcés : fabrication de sacs à dos en feuilles tressées....
 
 
...périlleuse cueillette pour pouvoir manger ce soir.....
 
.....laborieux défrichement de la forêt sauvage, toujours prête à empiéter sur notre fragile domaine...
 
 
....sous la menace constante de la faune partout aux aguets...
 
 
 Et encore, Saul c'est toujours la civilisation et nous nous apprêtons à affronter la vraie, féroce, cruelle et impitoyable forêt primitive de l' Amazonie française, en recommandant notre âme à Dieu avant de nous enfoncer dans l'inconnu...
 
 
 
 
C'est un immense soulagement après plusieurs jours de marche dans une chaleur suffocante d'entendre au loin le doux bruissement d'un cours d'eau qui signale l'arrivée au but et la possibilité de se baigner dans une eau rafraîchissante et non plus de patauger dans des mares croupissantes. 
 
 
 
Le plus modeste des carbets semble à nos yeux un véritable palais.
 
 
Bon, c'est pas tout ça, mais qu'est-ce qu'on va bouffer ce soir ?
 
Parce que dans la jungle il n'y a que deux possibilité : soit on est celui qui mange......
 
 
Soit on est celui qui est mangé ! ("les dents de la mare")
 
Au menu ce soir :
 
 
 
 
A première vue, chaleur étouffante mise à part, la forêt tropicale ne diffère guère de n'importe quel coin de la forêt française dès lors qu'il n'est pas entretenu et qu'on laisse la nature à elle-même. Mais ici, on peut aller en ligne (à peu près !) droite sur deux mille kilomètres (dans la direction des Andes, vers l'ouest) sans rencontrer le moindre chemin ou bien âme qui vive. Mieux vaut avoir fait de bonnes provisions avant de partir !
 
 
  
  
 
 
 
 
 
Après un court séjour dans le campement au point ultime que nous ayons atteint en descendant le long de la crique "Limonade" nous revenons sur nos pas et restons encore deux nuits au camp intermédiaire, à mi-chemin de Saul.
 
 
 
 


 
Pas beaucoup d'eau dans le port durant la saison sèche !
Le port qui est par ailleurs aussi la piscine et notre salle de bain, mais attention où l'on met les pieds quand on s'y rend !
 
 
 
L'hôtel qui nous attend ne correspond pas tout à fait à la classe 5*. Un couple d'ara qui niche dans le grand arbre nous rend visite en voisin et survole le camp chaque soir à la tombée du jour.
 
 
Les chambres de l'hôtel sont déjà construites mais il faut installer la cuisine et la salle à manger.
 
 
Travail soigné mais non garanti.
 
Un dur labeur, ça ouvre l'appétit !
 
Et puis il faut retourner à ce qu'on nomme la civilisation, l'hygiène, le progrès et le confort nous y attendent.
 

C'est-à-dire essentiellement l'administration, les impôts et les gendarmes.

 
Nous terminons notre séjour dans l'intérieur de la Guyane par une visite au village Mong voisin. S'ils ont dû changer de continent après la guerre du Vietnam, ils ont néanmoins pu reconstituer leur mode de vie traditionnel....
 
 
 
 
 
 
...Et transplanter la culture du durian qui se "sent" maintenant ici comme chez soi ! (ceux qui savent ce qu'est un durian comprendront ce que je veux dire!)
 
 
Nous revenons vers l'agglomération de Saul, un îlot défriché au coeur d'un océan de forêt vierge inaccessible autrement que par avion...

 
 
 
 
 
Nous flânons une dernière fois dans un village qui se prépare à sa grande fête annuelle en prévision de laquelle les gendarmes reçoivent du renfort...
 
L'alcool coulant à flots n'améliorant guère l'état d'esprit ordinaire de cette population de rugueux pionniers du far-west français !
 
 
La place des fêtes.
 
Et nous reprenons place dans l'avion du retour qui vient d'amener les gendarmes.
 
C'est la première fois que je vois un arc-en-ciel au dessous de moi et non au dessus !
 
 
 
Lorsque nous distinguons des cultures et des habitations c'est le signe que nous sommes tout près de la côte et de Cayenne.
 

Retour à Cayenne, la préfecture n'est pourtant pas si éloignée de la jungle que la faune ne puisse y faire des incursions furtives.

 


Et il faut parfois une très bonne vue pour distinguer ce qui se cache dans la pénombre.
 
Si notre excursion dans la jungle a été l'occasion de découvrir une bonne partie de la faune locale, un jaguar qui a malheureusement (pour lui...) fini dans nos assiettes, divers volatiles, de nombreux singes, hurleurs entre autres, qui passent leurs nuits à nous empêcher de dormir en mettant la sono à fond, plusieurs espèces de serpents plus ou moins venimeux, un petit caïman apeuré bien content qu'on le relâche dans la rivière après l'avoir photographié sous toutes les coutures (j'espère pouvoir numériser la vidéo VHS d'ici peu), des mygales sympathiques, etc, etc....nous sommes quand même intéressés par la visite du zoo de Cayenne où l'on est mieux à son aise pour photographier les animaux qui prennent obligeamment la pose !
 
 

 
 
Celui-là ne finira pas malencontreusement dans une casserole !


 


Réunion du syndicat des éboueurs locaux.
 
J'accompagne les autres membres du groupe à l'aéroport pour leur souhaiter un bon retour en métropole puis loue une voiture pour prolonger mon séjour avec une visite de la partie nord-ouest de la Guyane, la région de Saint-Laurent du Maroni. En cours de route je m'arrête pour voir une chapelle décorée par un bagnard emprisonné pour avoir fait de la fausse-monnaie : doué l'artiste !
 
 


 
 

Vue de ma chambre d'hôtel à Saint-Laurent du Maroni.
 
La jetée par laquelle débarquaient les bagnards venant de la métropole.
 
 
  
 
 

Sur la rive en face, c'est le Surinam.
 
 
Une île au mileu du Maroni ?
 
C'est en fait l'épave d'un bateau qui abrite toute une nouvelle vie exhubérante.
 
 

Saint-Laurent du Maroni est une petite sous-préfecture de province tranquillement assoupie.
 
 

 
 
 
A 70 km environ de Saint-Laurent une belle excursion conduit à la cascade "Voltaire" sur la "crique" du même nom (crique vient de l'anglais "creek")

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un coup d'oeil vers l'aval....

Et un autre vers l'amont.
 
 
Contrairement aux apparences, le chemin d'accès est entretenu.
 
Tout comme la piste de Saint-Laurent.
  
 
 
Ensuite je gagne l'embouchure du Maroni.....
 
Un coup d'oeil vers l'amont....
 
 
Puis vers l'aval : l'océan Atlantique.
 

La plage où les tortues viennent pondre.
 
De là je gagne le village de Mana...
 
 
 
Dont la gendarmerie dispose de l'équipement standard pour ses missions sur le terrain.
 
 
 
J'apprécie le charme de l'architecture coloniale typique....
  
 
....dont certains bâtiments pourraient servir de décor à des films de fantômes.
 
Sur la route du retour je m'arrête pour photographier l'extérieur de l'église aux peintures que j'avais prises à l'aller.
 
 
Ce pauvre boa n'a pas été assez rapide pour traverser  la nationale.
 
Le lac artificiel du barrage construit pour alimenter la base spatiale de Kourou a submergé une petite vallée.
 
 
 
Je m'arrête à Kourou sans passer par la base spatiale, plus intéressé par l'excursion aux îles du Salut.
 
Le catamaran s'éloigne du rivage où l'on distingue l'hôtel 3* où j'ai passé la nuit. Au mois d'août l'activité, qui dépend essentiellement de la base, y est pratiquement au point mort à cause de la période des vacances.
 
 
 
Puis nous approchons de l'île du Salut.
 
 
 
 
 
 
Tandis que les uns arrivent, les autres repartent.
 
 
 
Bienheureux les animaux dans cette île sans autre prédateur que l'homme !
 
 
 
 
 
 
L'île du Diable, séjour bien involontaire du capitaine Dreyfus.
 
 
 Au loin sur le rivage du continent on distingue les installations du centre spatial de Kourou. Lors des lancements de satellites les îles du Salut sont évacuées par sécurité.
 
Lorsque le soleil se couche sur la Guyane on ne voit guère le terrain qui se confond avec la ligne d'horizon, à l'ouest.
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
Le logis des bagnards sert maintenant de "guest-house"
 
 
Et l'ancien hôpital où les chirurgiens débutants se faisaient la main sur les condamnés est aujourd'hui désaffecté.
 
Les palmiers et la pelouse contribuent à créér un cadre de verdure bien plus agréable que la sécheresse et la tristesse originelle.
 
 
 
 
 
Sur ces quatre plots se dressait la guillotine.
 
On est ici bien plus près des conditions réelles d'existence des bagnards.
 
Et ce qui était le bagne est devenu aujourd'hui un lieu de villégiature paradisiaque. La nature propose, l'homme dispose. 
 
 
 
 
FIN 
 
  
 
 
 
 
 
 
 

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