TOUR DU MONDE IX Indonésie II Singapour

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Tour du Monde 1996/1997 in a larger map



                                                              JAVA

                                                        YOGYAKARTA  (SUITE)


Lundi 1° septembre 1997

Je lis dans un journal que Lady Di est morte à Paris dans un accident de voiture : so shoking !
Je veux visiter le "Water Palace" mais le guichetier n'a pas la monnaie pour le billet de 5 000 Rs que je lui présente. Je file au Kraton envahi par un groupe germanique que je laisse passer, reviens un peu après malgré la tentative d'un rabatteur qui aurait voulu me faire croire qu'il était fermé et visite ses salles ternes sans ôter mon chapeau malgré les glapissements des gardiens : ce n'est pas une mosquée ou un temple, nom de dieu ! Et je me fiche comme d'une guigne que ce soit la résidence de l'ancien sultan, maintenant l' Indonésie est une république. Je suis tout prêt à me conformer aux coûtumes locales quand elles sont justifiées mais certainement pas quand il faut montrer un conformisme de façade dont le but est d'intimider le petit peuple et d'obtenir sa soumission au pouvoir. Je gagne le Water Palace où il n'y a pas grand chose à voir non plus, d'autant que les bassins qui justifient son nom ne sont même pas remplis. Enfin je termine par le marché aux oiseaux où j'aurais volontiers acquis de superbes volatiles colorés si j'avais eu la possibilité de les ramener en France : petits perroquets rouges, mainates bavards : dommage que leurs cages soient si étroites. Les indonésiens, derrière une façade d'amabilité, sont des gens cruels comme le laisse transparaître leur traitement des animaux. Dans le petit café où je m'assieds un iguane croupit dans un bassin cimenté à peine plus large que lui. Les oiseaux du marché s'empilent par centaines dans des cages étroites en plein soleil. Des singes, l'un d'eux blessé à la cuisse, des écureuils, des chiens apeurés, des hiboux ou des chouettes aveuglés offrent un spectacle pitoyable. Mais il faudrait une fortune pour les libérer et d'ailleurs les acheter ce serait encourager la capture d'autres animaux.



 
 

 
De retour à l'hôtel j'achète un billet pour une excursion au plateau de Dieng, demain à 7 heures
(25 000 Rs)

Mardi 2 septembre

Départ à 7 heures, j'avale mon café de travers. C'est un minibus, nous sommes 6 ou 7. Arrêt au temple de Mendut que j'ai le temps de photographier, cette fois, et d'observer la statue du Bouddha à l'intérieur, assis en position normale, les pieds touchant terre. Puis je rencontre comme aux chutes d' Iguazu un papillon noir qui butine des fleurs, rouges ici.



 
 

La route traverse l'intérieur de Central Java avec de beaux paysages de rizières que je ne prends pas en photo à l'arrêt car elles sont hérissées de poteaux et de lignes électriques, puis grimpe après Wonosobo devant un magnifique volcan (mais Java et toute l' Indonésie ne sont qu'un chapelet de magnifiques volcans) précédé par un autre magnifique volcan, encore fumant celui-là. Arrivés sur le plateau de Dieng (entrée : 3 000 Rs) on nous lache dans le complexe de petits temples d' Arjuna, les plus anciens monuments hindouistes de Java, à 2 000 mètres d'altitude.

 
Puis on passe dans le site géothermique de Kawah Sikidang avec des mares sulfureuses bouillonantes comme celles que j'ai vues dans le golfe de Naples.



 
Pour finir on fait le tour du temple de Bima, sept fois dans le sens des aiguilles d'une montre, pour obtenir de la chance : j'aurais dû passer par ici avant d'aller à Las Vegas, et non après ! Et nous grimpons au pas de course la colline qui surplombe le lac "Telaga Warna" mais le temps nuageux n'est guère favorable pour la dernière photo de mon rouleau de pellicule.
 
 
 
Tant pis, c'est ça les voyages organisés : tout au pas de course et peu importe la météo et l'éclairage ! Enfin, ça m'évite de trimballer mes bagages d'un bus à l'autre car il n'y a pas de liaison directe depuis Yogyakarta. On s'arrête pour manger à Wonosobo dans un self, l'habituel guet-à-pens pour touristes avec vendeuse de tee-shirts collée à la porte. Le long de la route du retour deux camions sont affalés sur les bas-côtés. Tout le village voisin vient au spectacle : il n'y a pas grand chose d'autre à faire par ici.

Mercredi 3 septembre

Je rédige mes douze cartes postales mensuelles.

 



 
Jeudi 4 septembre

Je vais à la poste puis à la station de bémos pour Kaliurang, la station la plus proche du Merapi, et je retourne au marché aux oiseaux mais les superbes perroquets rouges n'y sont plus.

Vendredi 5 septembre

En route pour Kaliurang. J'hésite à prendre un becak pour la gare de minibus à 5 000 Rs au départ. Je décide de prendre un taxi pour le même prix. L'intermédiaire me propose d'aller à Kaliurang directement avec le taxi. J'accepte à 22 000 Rs. Je descends chez "Vogel's" où je prends une chambre à 8 500 Rs, le mandi est extérieur. Après manger je me rends au belvédère devant le profond ravin au fond duquel coulait la lave.



 
 

La végétation de ses bords est splendide. Je prends quelques photos, notamment d'un superbe arbre orange, et le volcan bien sûr, assez éloigné dans la brume, mais toute la région autour est zone interdite à cause du risque de nuées ardentes : ce sont des gaz brûlants (750°) qui se déplacent à 350 km/heure et qui ont tués pas mal de monde lors de la dernière et récente éruption. Celle de l'an 1006 a ruiné le pays et c'est l'explication du déclin soudain du royaume hindo-bouddhiste de Mataram, donné comme "mystérieux" par le Lonely Planet. Elle a eu aussi comme résultat d'ensevelir Borobodur à plus de 50 km de là ! Sans cela, probablement, ces monuments ( Borobodur et Prambanan) auraient été détruits par les musulmans qui s'emparèrent du pays dévasté et, comme Pompéï et Herculanum, ces chefs d'oeuvre doivent leur survie et leur conservation à une catastrophe volcanique. Impossible de s'approcher plus au nord, à la limite de la ville où des collines boisées d'une végétation luxuriante forment comme un verrou. Je descends à l'est vers le parc où se situe une chute d'eau, mais assez tard, le parc ferme à 16 heures. Je n'ai pas le temps de grimper au point de vue : j'irais demain.

Samedi 6 septembre

Lever à deux heures et demie du matin. L'excursion (8 000 Rs) nous emmène après un chemin dans l'obscurité totale d'une durée d'une heure et demie en direction d'un point de vue situé en zone interdite d'où l'on a des aperçus sur les dégorgements de lave au loin sur les pentes de la montagne, des points rougeoyants vaguement discernables par moments, parfois assez importants, et qui dévalent des hauteurs à une vitesse impressionante. Nous restons immobiles dans le froid du petit matin et dans le silence ambiant percevont les grondements titanesques de la montagne en furie. Le problème pour moi est qu'il fait trop sombre pour filmer et dès que le jour se lève la lave cesse d'être visible, sa rubescence masquée par l'éclat du soleil. Le guide, qui par une radio est en liaison constante avec les observatoires des volcanologues, ce qui permet de nous avertir de l'imminence éventuelle d'une éruption, nous emmène vers la coulée de lave datant du mois de janvier de cette année, à présent une terre grisâtre, mais encore chaude à dix centimètres de la surface. Nous ne traînons pas dans la tranchée sur la trajectoire éventuelle d'une nouvelle coulée (celle-là n'a mis que 20 minutes pour atteindre Kaliurang) ou de nuées ardentes.

 
Nous redescendons par le même chemin dans une forêt entretenue qu'on ne distinguait pas à la montée en pleine nuit. Le guide nous fait voir une araignée géante et quelques espèces végétales comme dans le "Spice Tour" à Zanzibar. Par exemple l'arbre qui fournit le cinnamon (cannelle). Bien entendu les conversations des membres du groupe passent en revue tous les autres treks de la planète, comme s'y attendait d'ailleurs le guide au départ en précisant qu'il fallait se taire pour ne pas nuire à la vie sauvage et surtout pour que le bruit de la conversation ne couvre pas celui du volcan ou de la radio. Mais je crains fort que même en nous taisant le vacarme des chaussures raclant le sol ou des talons tapant lourdement le chemin ait fait fuir bien loin toute hypothétique espèce de vie sauvage. Comme avec les dragons de Komodo j'expérimente le fait que les touristes ne savent pas progresser silencieusement et perdent ainsi toute chance de vrai contact avec la nature.

Dimanche 7 septembre

Avant de partir pour Solo je fais une dernière promenade dans le parc de Kaliurang envahi par la foule endimanchée. Des singes s'approchent du chemin et l'un d'eux bombarde le petit étang pour éclabousser les passants. Mais comme ils bougent tout le temps je n'arrive pas à prendre une photo. Au sommet les couples tentent vainement de s'isoler, ayant tous eu la même idée de venir au même endroit le même jour. D'ailleurs il n'y a rien à voir, le Merapi est enturbanné de nuages. Je descends  vers une petite vallée avec des rivières et des conduites d'eau. Pour aller à Solo le gars de chez Vogel's conseille de passer par Prambanan plutôt que de revenir sur Yogyakarta. Tout va bien jusque là, mais ensuite c'est une autre paire de manches car Prambanan n'est qu'un stop sur la grande route et les bus ne s'y arrêtent qu'occasionellement, n'en ayant guère le temps ni la place. De plus, nous sommes dimanche soir, c'est de la folie, ils sont remplis d'excursionnistes allés à Yogya et ce n'est pas possible de m'infiltrer avec mon énorme bagage, d'autant qu'une courroie s'est défaite. J'attends donc quatre ou cinq heures avant que les choses se tassent et que je puisse me hisser dans un bus moins rempli que les autres. Entretemps un indonésien m'avait conseillé d'attendre les bus au "terminal" en me disant que là, ils ont de la place et du temps pour s'arrêter. Me voila donc traversant tout Prambanan avec mon sac à dos à la recherche de ce soi-disant "terminal" mais à l'autre bout de la ville ne voyant toujours pas d'arrêt obligatoire je rebrousse chemin et reprends ma place dans la file, en face des temples. N'écoutez jamais les conseils des indonésiens. Enfin parvenu à Solo vers huit heures du soir je gagne à pied sans trop de difficulté le centre et prends une chambre avec douche dans le superbe homestay "Cendana" pour 13 000 Rs avec petit-déjeuner.

Lundi 8 septembre

Je regagne le terminal de Solo, toujours à pied, il n'est pas question pour moi de monter dans un rickshaw, un moyen de transport qui me paraît dégradant autant que moyen-âgeux, même si je sais que c'est la seule source de revenus de bien des pauvres hères. Je finis par trouver le bus qui mène à Sangiran ou plutôt à l'embranchement d'où part la route de Sangiran, à quatre kilomètres de là. La promenade dans la campagne est agréable, même s'il fait un peu chaud à l'arrivée. Le musée n'a pas grand chose à offrir pour satisfaire la curiosité du badaud venu jusque là, des fossiles de défenses et un crâne de mammouth, des cornes de buffles, des os d'éléphant, des silex et juste un moulage de l'homme de Java parmi d'autres moulages de différents hommes préhistoriques de la planète plus une vitrine avec des mannequins poilus, même le petit garçon ! Pas de photos du site de la trouvaille ni d'indications de l'emplacement exact.



Deux jeunes garçons en quête de cigarettes.
 
De retour à Solo je prends un billet pour Bali en passant par le Bromo après demain (75 000 Rs) Puis j'achète un calot noir, couvre-chef  typique par ici, mais hésite devant le prix d'un turban : 32 000 Rs au départ, que je ne pense pas pouvoir négocier plus bas que la moitié à l'arrivée ce qui fait encore trop pour moi. Je retire 400 000 Rs à un A.T.M. car je risque de ne pas en trouver à Lovina quand j'en aurais besoin. Il ne faut pas que j'oublie de confirmer mon vol, non plus.
 
Mardi 9 septembre
 
A nouveau le terminal de Solo que je finis par connaître par coeur ainsi que le chemin pour y parvenir. Heureusement le bus pour Bromo demain part de l'agence, tout près du "Cendana". Pour aller au temple de Sukuh il faut dabord gagner Karang Pandan par le bus de Tawang Mangu, puis de là un autre bus conduit à l'embranchement de la route de Sukuh que l'on atteint par un chemin de deux kilomètres avec une pente de 20 à 40 % : heureusement qu'aujourd'hui j'ai pensé à prendre de la boisson ! Je photographie un arbre parasité de fleurs rouges et mauves.
 
 
Le temple de Sukuh, au sommet de la route, domine la vallée. Il a vraiment un faux air maya, d'autant plus que le style des sculptures n'a rien à voir avec Borobodur ou Prambanan, c'est très curieux. Il ya des gnômes à la verge énorme en érection.
 
 


 


 
 
 
Je prends quelques photos lorsqu'arrive un car de touristes belges qui envahissent les lieux. je suis obligé d'attendre leur départ pour terminer mes photos et filmer à la vidéo. Puis je prends la route pour Tawang Mangu et sa cascade à travers un paysage mi-tropical mi-alpestre absolument merveilleux, on s'arrêterait tous les cinquante mètres pour prendre des photos. N'ayant pas beaucoup de pellicules je me limite à deux, plus celles de la cascade et de sa végétation verticale servant de terrain de jeu à de petits singes. Des indonésiens veulent absolument se faire prendre en photo à côté de moi. Je rencontre un couple français et nous échangeons nos impressions quelques instants mais je désire rentrer avant le coucher du soleil et je gagne le terminal. J'étais parvenu ici par le sentier du bas et je découvre à la sortie, en haut, qu'il y a un guichet où les touristes arrivés par la voie normale doivent payer 1 500 Rs à l'entrée ! Il y a là aussi des chevaux en location.
 


 
 

 
 
 
 
Mercredi 10 septembre
 
En regardant mon billet d'avion pour confirmer mon vol je m'aperçois que celui-ci quitte Bali le 13 septembre, dans trois jours, et non le 15 comme je m'imaginais. Je me précipite pour téléphoner la confirmation au numéro que me donne l'agence, avant le départ du bus pour Bromo à 10 heures du matin. Cela me coûte 10 000 Rs, alors que le numéro que j'appelle est à Djakarta ! Le bus  à air conditionné jusqu'avant Bromo se traîne le long des routes de Java. J'aurais voulu avoir plus de temps, passer une journée entière à Bromo, rester deux ou trois jours à Lovina, mais il faut que je sois à l'aéroport de Denpasar pour le 13 à midi !
 
Jeudi 11 septembre
 
Après une très courte nuit sur les pentes du Bromo, à Ngadisari où l'on nous a transférés depuis le bas car les gros bus ne peuvent monter si haut, nous nous levons à trois heures du matin puis sommes conduits jusqu'au bord du grand cratère à Cemoro Lawang où attendent un nombre impressionant de petits chevaux pour effectuer la promenade finale. Mais je vais à pied en suivant un groupe de touristes pour profiter de l'éclairage de leurs lampes de poche. L'immense procession descend dabord la pente intérieure du cirque gigantesque et traverse ensuite le grand désert de sable qui en tapisse le fond. On distingue des lueurs sur les pentes du volcan intérieur : s'agit-il de feux allumés par les gens du pays qui conduisent la caravane ou bien de lave rejetée par le volcan ? Après en avoir longé le bord j'ai la réponse à ma question : ce sont de petits écoulements de lave, en effet. Nous grimpons par un large escalier vers l'étroit sentier de crête en bordure du cratère interne dont le fond contient une cheminée d'évacuation de la vapeur, une grosse colonne fumante. Une âcre odeur de souffre nous prend à la gorge. Je prends un enième lever de soleil puis les autres cratères avec de petites sources de lave et tout au fond les champignons de poussières rejetés à intervalles régulier par les "hocquets" en forme d'explosions atomiques du Gunung Semeru, où deux touristes un peu trop téméraires ont trouvé la mort il n'y a pas longtemps. Les pentes du Bromo sont presqu'à pic et le sentier qui fait le tour du cratère est un étroit passage entre deux précipices, comme celui autour des cratères du Kelimutu, à Florès. Un vent assez fort soulève la poussière de ce terrain aride malgré les efforts de la végétation pour se développer plus loin en direction du Semeru, justement là où coule la lave, paradoxalement.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quand je décide de retourner à Cemoro Lawang je constate que le bus ne m'a pas attendu bien que je sois à l'heure prévue pour le retour (7 heures). Je dois descendre à pied le long de l'unique et magnifique route vers Ngadisari mais celle-ci se divise bientôt en traversant les villages et je suis inquiet car nous sommes partis de nuit et je ne reconnais plus le paysage. Je suis soulagé de retrouver l'auberge vers 8 heures trente mais cela ne me laisse guère de temps pour la toilette et le petit déjeuner dont je dois me passer. A l'agence de Solo on m'avait indiqué que le départ se ferait à dix heures mais ici il a été avancé à neuf heures, et de plus on m'a "oublié" en haut ce matin au retour. Je suis furieux malgré la beauté de la "promenade" qui devrait me consoler, me dit narquoisement le guide. Nous reprenons la route vers Bali. Les bus nous laissent au débarcadère du ferry et les chauffeurs nous assurent que des places nous sont réservées, de l'autre côté du détroit. Des gamins nagent autour du bateau et plongent à la recherche des pièces de monnaie que leur lancent les passagers. Mais ma caméra vidéo refuse de filmer la scène. Le porte-cassettes déconne complètement. J'espère pouvoir la faire réparer à Singapour. Le conducteur du bus pour Lovina me refuse dabord le passage car je ne suis pas inscrit sur sa liste ; ça finit par s'arranger, mais le bus crève un pneu peu après. Nous traversons de belles forêts et les singes sont alignés au bord de la route pour quémander. A Lovina il fait nuit lorsque nous arrivons. Je descends au "Lovina Beach Hotel" pour
20 000 Rs avec une grande chambre et une belle salle de bain et le petit-déjeuner. J'y resterais deux nuits car il y a un bus direct pour l'aéroport à neuf heures ce qui me permet d'y être vers midi, midi et demi, largement à temps pour mon avion dont le décollage est prévu pour 15 h 15.
 
Vendredi 12 septembre
 
Je me lève tard, vers onze heures. Hier matin en revenant du Bromo j'avais ressenti un léger mal de ventre et cete nuit j'ai eu la diarrhée, presqu'entièrement liquide. Je pars en reconnaissance sur la plage puis prends un bémo jusqu'à Banjar d'où je gagne les sources chaudes où je jouis du plaisir de faire trempette dans de l'eau chaude ce qui ne m'était pas arrivé depuis la Nouvelle-Zélande, c'est à dire depuis deux mois ! Le soir, après le coucher de soleil, je mange copieusement sur la terrasse du "Sea Breeze Cafe", sans plus de crainte concernant la tourista qui m'avait affecté la nuit précédente. Je réserve pour 12 500 Rs le bus du lendemain à 9 heures et j'ai aussi largement le temps de prendre l'excursion aux dauphins pour 10 000 Rs puisqu'elle part à 6 heures du matin et dure un peu plus d'une heure.
 
Samedi 13 septembre
 
Après une visite aux dauphins avec un superbe lever de soleil (mais je n'ai plus de pellicule et ma caméra vidéo est H.S.) je prends le petit-déjeuner au retaurant de l'hôtel et comme Louis XIV, doit me donner en spectacle à une rangée de vendeurs alignés sur la plage et agitant des sarongs et autres colifichets comme des toreros agitants leur cape devant la bête. Je dis au serveur qu'à mon avis cette poursuite têtue du client est parfaitement contreproductive. Il est gêné car il ne peut chasser ces pauvres gens et de plus ce serait manquer à la charité car en effet, plus que de la vente cela s'apparente à une forme de mendicité. Le bus gagne Kuta en traversant le centre de Bali où l'on rencontre des plantations de fraises et un autre genre de mendiants attirés par les touristes, des singes cette fois. Mais rien, ici, ne correspond à l'image traditionnelle qu'on se fait d'une île, paradis tropical. Les paysages sont beaux mais pas époustouflants. A Kuta il faut changer de véhicule pour aller à l'aéroport. L'avion est à 14 h 15 et non pas 15 h 15, mais ça va, j'ai le temps. 
 
 
                                                              SINGAPOUR
 

 
 
Nous arrivons à Singapour recouvert d'une épaisse chape de lourds nuages gris. Ce temps va se prolonger durant tout mon séjour et d'après les prévisions météos encore bien au délà. En fait la ville est victime des colossaux incendies de forêt de l' Indonésie voisine. L'aéroport de Chang est superbement organisé. Je prends l' "Airbus" pour le centre et cherche en vain le "Why Not Homestay". Il a été repris par le "Green Curtain" à côté, lui-même dépendant du "Peony Mansions". Je prends une chambre à 25 $ pour trois nuits, avec ventilateur, reculant devant la dépense pour l'air conditionné. Le climat ici, sous l'équateur, est très lourd et humide, rien à voir avec l' Indonésie que je viens de quitter, toujours en saison sèche. Je gagne l'abri et la fraîcheur du centre commercial à Bugis Junction, aux boutiques luxueuses.

Dimanche 14 septembre







Concert public

 






 
 
Après une visite à "Tiong Bahru Bird Arena" où les consommateurs emmènent leurs oiseaux en cage pour qu'ils chantent en réunion tandis qu'ils sirotent leur boisson je prends le métro jusqu'au "Chinese Garden" animé par un festival de lampions.
 
Jardin Chinois




Festival des lampions



 
 
 



 
 




 
Mais le ciel toujours bas, gris et lourd n'est guère favorable pour la photo. Il y a un superbe jardin de bonsaïs mais le jardin japonais me surprend par son étendue et l'apparente négligence de l'entretien. Singapour est la "Suisse" de l'équateur mais malgré les amendes il y a quand même des détritus sur le sol. De là je vais à la "Tang Dinasty City", une reconstitution de l'ancienne capitale Chang An dont les attractions me semblent faiblardes : après Universal Studios, Disneyland ou encore le Futuroscope, ça devient difficle de m'épater ! Je suis le seul étranger dans le pavillon fantôme et les esprits me susurrent à l'oreille en chinois. Au retour, à Bugis Junction, j'achète un livre sur la récente résolution du dernier théorème de Fermat par le mathématicien Andrew Wiles.
 
Lundi 15 septembre
 
Je me renseigne sur les prix des billets d'avion mais comme je continue sur Bangkok il sera encore plus avantageux de les acheter là. En tout cas, à ces prix là, je pourrais aller au Japon comme prévu, sans problèmes. D'ailleurs j'ai toujours mon M.C.O. de Buenos Aires en cas de besoin. Je traverse la ville coloniale, visite le fameux "Raffles", gagne le centre et me fait prendre en photo costumé en dresseur de serpent avec un python jaune autour du cou puis visite Chinatown.
 
Le port
 

 


Le pitre au python piteux

 
Vieux quartiers en voie de disparition

 





 




 
Je n'aurais pas le temps de faire réparer ma vidéo, partant demain. Je prends le métro puis le bus pour atteindre Jurong Bird Park. Cette fois-ci je fais la photo avec des perroquets multicolores, bien mieux à leur place ici qu'à Las Vegas ou Hawaï. Ce parc m'enchante, spécialement la chute d'eau artificielle où j'ai du mal à prendre des oiseaux sans cesse en mouvement, ici il faudrait du 400 ou même du 1000 asa.

Jurong Bird Park
 

 









Coucou, Coco,
Cui cui...




 
















Dans cet éden les choses se passent de façon différentes qu'à l'ordinaire, ici on n'attend pas que le petit oiseau sorte de l'appareil, il est déjà sorti et il faut l'y faire rentrer !


J'assiste au show des oiseaux de proie où je me porte volontaire pour tenir un plat, expliquant au passage mon aventure en Tanzanie lorsqu'un faucon m'avait chipé une délicieuse cuisse de poulet et le guide du safari était sorti de la torpeur de sa sieste pour préciser qu'il était interdit de donner de la nourriture aux animaux !
 


 




 
 





 
 
 
De Jurong je gagne le "Night Safari" organisé par le zoo où je peux voir (entre autres) des fourmiliers, des tigres, des léopards etc...dans une ambiance nocturne, la visite se faisant entre 19 h 30 et minuit.
 
Mardi 16 septembre
 
Avant de regagner l'aéroport je fais un saut jusqu'à Arab Street et visite la boutique de fossiles du Raffles. Les prix ne sont pas affichés mais ils doivent être à la hauteur des chiffres donnés pour l'ancienneté : des millions d'années. A l'aéroport j'apprends que le vol a été....annulé. Heureusement, les passagers ont été recasés dans d'autres vols et je suis satisfait d'apprendre que je vais pouvoir tester le confort des Singapore Airlines jusqu'à Bangkok. Bien qu'arrivé en avance je ne fais rien de ce que j'avais prévu : pas de cireur de chaussures, le coiffeur est trop cher, le développement des photos trop long et la qualité incertaine et pour terminer je n'ai plus le temps de rédiger et expédier mes douze cartes postales habituelles.
 
 
 
A Bangkok, ou plutôt Dong Muang, il y a désormais un service de bus direct pour le centre (70 baths) mais l' A.T.M ne prend pas ma carte et je dois aller à un guichet de banque. Je m'arrête dans le secteur de Banglamphu aussi nommé Khao San Road et choisis un hôtel qui ne figure pas dans le "Lonely Planet", le " D & D" à 350 baths la chambre avec salle de bain, T.V et air conditionné, mais sans fenêtre ni frigidaire, que je paie pour trois nuits.
 
Mercredi 17 septembre
 
Je porte mon linge à laver, me renseigne sur le prix des billets d'avion vers le Japon et vers l' Europe via le Sri Lanka ou l' Egypte. Puis je traverse toute la ville à la recherche d'un photographe de bonne qualité que je finis par trouver près de l' Oriental.
 
Jeudi 18 septembre
 
Je prends le bateau sur la Chao Phraya pour chercher mes photos qui me donnent globalement satisfaction malgré quelques ratés. La qualité du travail est excellente. Les vendeurs ne semblent pas connaître Borobodur car ils s'affligent en voyant les bouddhas aux bras ou aux têtes coupés ! En sortant je me dirige vers l'alliance française mais il est tard , elle est fermée et il commence à pleuvoir à verse. Je prends un taxi. Les jeunes femmes de la réception m'abreuvent de compliments : sont-elles à la recherche d'un riche étranger à marier ?
 
Vendredi 19 septembre
 
J'achète mes billets d'avion pour le Japon et retour par Hong-Kong et pour Athènes avec une escale de trois semaines en Egypte que j'ai choisi de préférence à l'escale au Sri Lanka, peu sûre après un récent attentat sur l'aéroport. Si j'avais su ce qui allait se passer en Egypte ! Puis je visite le temple du "Mont d'or" qui domine la ville.
 
Samedi 20 septembre
 
Réveil à 4 heures trente. A 5 heures je prends le taxi pour l'aéroport réservé par l'hôtel (250 baths) A l'aéroport il y a une panne de courant. A Taïpeh je prends la correspondance pour Tokyo, c'est un 747 qui atterrira à Haneda.
 
 
 


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