TOUR DU MONDE XI Cambodge/Thaïlande


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SUITE DE LA PAGE X  :  JAPON/HONG-KONG/MACAO

TOUR DU MONDE PAGE XI  :  CAMBODGE/THAÏLANDE (1997) + THAÏLANDE (1981)



                                                                CAMBODGE



Mardi 7 octobre 1997

Le vol pour Pnom Penh se fait à bord d'un A.T.R. 72 à hélice bondé comme un autobus. Je m'assieds à côté d'un japonais qui travaille dans une O.N.G. pour aider la population avec les problèmes de soins aux jeunes enfants. Mes sentiments sont mitigés : je n'ai plus autant envie que précédement de venir au Cambodge mais je ne peux quand même pas passer tout mon temps à Bangkok ! La ville de Pnom Penh est dans un état de saleté repoussant qui me fait penser aux pires endroits insalubres d' Afrique ou d' Asie. A part les deux grands axes principaux, les rues sont des bourbiers jonchés de détritus. Je descends au "Seng Sokhom Guest House" où je trouve une grande chambre à 4 $.

Mercredi 8 octobre

Je vais à la banque tirer 200 $ avec ma carte de crédit puis passe à l'ambassade de France, une vraie forteresse, pour me renseigner sur la situation, considérée comme passablement calme dans les zones touristiques. J'achète ensuite mon billet de bateau rapide pour Siem Reap (28 $) Je descends ensuite le long de la rive du Tonlé Sap, contourne le palais royal et me fait cirer les chaussures devant le Sofitel. Puis, après avoir confirmé mon vol de retour au bureau de Royal Air Cambodge, je vais assister au coucher de soleil sur le Mekong. Il y a un gros bateau casino amarré dans les flots pour éponger les profits de la corruption renaissante.

Jeudi 9 octobre

Le bateau rapide ressemble à une cabine d'avion. Je m'assieds sur les marches à l'entrée pour profiter du paysage et être plus près de la sortie au cas où...! Le voyage dure plus de cinq heures. La route depuis le petit port jusqu'à Siem Reap le long de la rivière est agréable, bordée de maisons sur pilotis. Je suis attendu par mon guide qui me conduit au guest-house réservé depuis Pnom Penh : c'est une annexe du "Mom". La chambre avec salle de bain coûte 6 $. Je fais le tour de la ville à pied et y découvre un "centre suisse". Le propriétaire s'occupait du "Grand Hôtel" avant sa vente à la compagnie qui possède aussi le Raffles de Singapour. On achève la rénovation mais y aura-t-il des clients à l'ouverture ? Plus bas sur la même rue le "Only One" est tenu par un français, un architecte marié à une vietnamienne. Mais les brochettes de boeuf se révèlent coriaces.

Vendredi 10 octobre

Je débute ma visite par les monuments les plus anciens, un peu à l'écart de Roluos.



 
 

 
 
Puis je passe au monument principal d' Angkor.
 

 
 
 
 
 
 

 
 

 
 

 
Puis l'après-midi je parcours Angkor Wat avec deux petits garçons débrouillards et savants qui me servent de guide car le mien se débat avec la moto, en panne. D'ailleurs le retour se fait à pied sous l'orage car la moto ne fonctionne plus. Il y a de l'eau dans l'essence. Je dîne au centre suisse. Rudolf, le maître des lieux, forme des petits cambodgiens au métier de serveur.

Samedi 11 octobre

Aujourd'hui je visite le Bayon puis le Ta Prohm dans son vêtement de forêt vierge après avoir mangé au retaurant français d' Angkor tenu par un photographe officiel des monuments.



 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 


 
 

 
 


 




 
 
 
 


 









 


 
 

 
 


 




 
 
 
 
 

 
 


Mais l'après-midi le temps se couvre et la lumière manque. Je visite pour finir un autre temple en compagnie de trois petits garçons qui refusent de figurer ensemble sur la même photo, car une superstition locale interdit de prendre un nombre impair de personnes en photo, c'est censé porter malheur à celle qui est au milieu !

Dimanche 12 octobre

Je visite Preah Khan, un autre temple envahi par la forêt, puis doit me déchausser pour patauger dans le chemin d'accès inondé d'un petit temple situé dans un bassin. L'après-midi je retourne à Angkor Wat où je retrouve l'un de mes petits guides de l'autre jour qui me rappelle que je lui doit encore de l'argent, n'ayant pas eu assez de monnaie alors pour le payer !

 
 
 
 

 
 

 
 
 
 
 



Lundi 13 octobre

Retour à Pnom Penh par le bateau express du Tonlé Sap. Cette fois-ci je m'assieds à ma place numérotée et je somnole. Avant le départ j'ai visité le village, il y avait un marché. A Pnom Penh je cherche encore désespérément le "Bert Guest House" signalé par le Lonely Planet, en bordure du Tonlé Sap. Il a dû couler, pourtant le guide est récent. Un autre guest-house ne m'inspire pas. Je gagne le marigot au bord duquel est installé le "Cloud Nine", pompeusement baptisé Boeng Kak Lake, et j'y prends une cellule. L'endroit est fétide, trop tard pour changer, mais je ne le recommenderai pas à l'avenir. Je gagne la rive du fleuve pour le coucher de soleil.
 


 
 Le bateau-casino à l'ancre sur le Mékong.


Mardi 14 octobre

J'ai vraiment mal dormi à cause de la chaleur, du bruit, des moustiques et de mon mal de vivre. Pourquoi est-ce que je ne tente pas de changer de résidence ce matin ? C'est que j'en ai plus que marre de trimballer mes bagages. Je regagne la rive du Tonlé Sap, derrière le palais. Tandis que je rêvasse sur un banc je suis abordé par deux jeunes garçons qui doivent espérer me soutirer un peu d'argent, le plus petit est déguenillé et mendie visiblement. Mais je ne parle pas khmer et ils ignorent l'anglais. Survient alors un homme européen à moto qui les interpelle. Il ne parle pas khmer non plus mais visiblement ils se connaissent, et pour finir les deux gamins partent avec lui. Il revient peu après, curieux de savoir ce que les enfants voulaient, et engage la conversation. J'apprends qu'il est urugayen et nous discutons moitié en espagnol, moitié en anglais. C'est un personnage fascinant en tout cas. Ici il travaille gratuitement comme éducateur (c'est son métier) depuis deux ou trois mois pour une association (Caritas) qui tient un home pour les enfants des rues. Il a loué la moto à ses frais. Demain il prend l'avion pour le Laos, je le rencontrerai d'ailleurs à l'aéroport. Il a voyagé dans le monde entier, en fait il voyage sans interruption depuis 1968. Il me montrera à l'aéroport ses trois derniers passeports, il en a 15 autres chez lui !, bardés de tampons et mon propre tour du monde devient une broutille insignifiante en comparaison. Il a été en France notamment et s'y est fait opérer d'un cancer du colon. Il ne fait pas ses cinquante ans malgré tout. Il voyage en limitant ses besoins au strict minimum. Je l'admire, mais en même temps son refus de faire de la photo, par exemple, me frustre. Bien sûr, on peut toujours partager son expérience par la parole ou l'écrit, mais pour moi en ce moment précis, la photo c'est l'essence du voyage, saisir, capter et immobiliser l'instant qui passe, l'éphémère : "carpe diem". La beauté qui n'est pas photographiée disparait à jamais et aura été vaine car la beauté n'existe que dans l'âme du spectateur qui la perçoit.

Mercredi 15 octobre

                                                              THAÏLANDE




De retour à Bangkok je choisis de m'installer cette fois au "Suriwongse".

Jeudi 16 octobre

Je vais à la gare de Hualamphong réserver mon billet pour Chiang Maï demain puis je flâne dans le quartier chinois avant d'aller retirer les photos que j'ai donné à développer hier. Hélas le dôme d' Hiroshima est flou (je découvrirai seulement 15 ans plus tard en la faisant numériser qu'en fait la photo n'était pas bougée, c'était l'appareil de tirage qui avait foiré) mais le reste est passable, sauf la forêt de l'île de Miyajima qui ne rend pas ce que j'espérais.

Vendredi 17 octobre

Ce matin avant de prendre le train je visite la "Snake Farm" et cette fois, contrairement à ma précédente visite en 1981 je n'ai pas oublié mon 135 mm (voir "Thaïlande 1981 ci-après sur la même page) et je peux faire de bonnes photos en gros plan (herpéthophobes s'abstenir).

 
 

 


 
 

 
Je me fais encore photographier avec un beau python en tour de cou mais la personne bénévole pour ça n'a pas bien compris comment utiliser le viseur et les vues sont floues.

 

 
Je passe l'après-midi au Lumpini Park à réviser mon japonais. Mais je suis très fatigué, mal remis d'une cuite à la bière de l'avant veille, à mon retour du Cambodge. Le soir, à peine installé dans le train je mange un excellent poulet aux noix de cajou mais hélas je ne le digère pas et passe la nuit en allers-retours aux toilettes, sans doute effet secondaire de la succulente crème glacée que je me suis offerte dans l'après-midi.

Samedi 18 octobre

J'avais envisagé de gagner Chiang Raï directement à peine arrivé à Chiang Maï mais je suis trop malade pour voyager. Je vais à pied jusqu'au "C&C Teak House" dans une maison traditionnelle en teck et surprise : elle est tenue par des français et remplie par des touristes....français. Je prends une cage à 60 baths et je me repose.

Dimanche 19 octobre

La diarrhée a cessé mais je me sens fiévreux et K.O. En fin d'après-midi je vais à l'hôpital McCormick. Je n'ai qu'une grosse crève mais le prix de la consultation : 500 baths, creuse un gros trou dans mon budget. Je suis obligé de renoncer à la ballade de quatre jours en montagne avec visite de tribus et promenade à dos d'éléphant. A vrai dire, comme elle se termine par une virée en radeau sur la rivière extrêmement périlleuse....pour mon matériel photo, j'aurai dû de toutes façons y renoncer en ce qui concerne la perspective d'une photo de moi à dos d'éléphant.

Lundi 20 octobre

Je me promène dans les rues de Chiang Maï, fais le tour du carré qui délimite la vieille ville.

Mardi 21 octobre




Je visite la colline et le temple de Doi Suthep où il est assez difficile de méditer, environné d'une nuée de touristes, quelques uns corpulents et apoplectiques à souhait pour donner une image caricaturale de l'occidental moyen, et de thaïs venus accomplir leurs dévotions. Le sujet de ma méditation : suis-je capable d'être vraiment bouddhiste ? Je ne parle évidemment pas des simagrées ritualistes mais de la conscience profonde. Le nirvana, le satori, sont-ils vraiment des états supérieurs de conscience atteignables par des êtres humains et dignes d'intérêt, dignes de poursuite, dignes d'être des objectifs d'existence et non simplement la fin des haricots, une absence de désir plus qu'une présence (l'éveil) ? Je sais bien que ma quête actuelle, mon désir d'amour terrestre, est illusoire mais je ne parviens pas à me persuader qu'il puisse en être autrement de n'importe quelle quête de notre existence, y compris les plus hautes quêtes spirituelles. Alors à quoi bon ? Nous sommes tous condamnés à mort, quoique nous pensions. Nous sommes tous vains.
En redescendant de la colline je m'arrête au passage au zoo de Chiang Maï accroché aux pentes de la montagne. J'y vois enfin des éléphants, mais ni les lions ni les tigres ni les orang-outans annoncés.

Mercredi 22 octobre

Je vais jusqu'à la station d'autobus, entourée de terrains vagues et de bâtiments ruinés : on se croirait à Pnom Penh. La vendeuse ne veut pas prendre de réservation. Je vais ensuite retirer 12 000 baths avec ma carte de crédit puis passe par l' Alliance Française, dans un beau jardin, mais quelque peu endormie par la torpeur tropicale ambiante.

Jeudi 23 octobre

Je prends le bus pour Sukhotai. Arrivé à destination je descends au plus près, à l'hôtel Chinawat (200 baths pour deux nuits, chambre avec bain)

Vendredi 24 octobre

Je visite le site de Sukhotai, assez étendu, à pied.

 
 

 
 


 
 

 
 

 
 


 




 
Les bouddhas de plâtre au sourire un peu trop béat ne m'enchantent guère. Il est vrai qu'après Angkor c'est difficile d'être remué. La campagne est agréable en revanche et je finis ma visite avec le soleil couchant. Je ne rentabilise pas le billet à 150 baths. Pour cela il aurait fallu visiter aussi Sri Satchanalai mais ce sera pour une autre fois.

Samedi 25 octobre

Je prends le bus pour Bangkok qui me laisse sur l'autoroute à l'embranchement pour Ayuttaya. Le taxi réclame 80 baths pour rejoindre la ville, c'est de l'estampage, j'y vais à pied. Ce n'est pas vraiment loin, cinq kilomètres, mais dans la pleine chaleur de l'après-midi je fonds comme une motte de beurre au soleil. Bien entendu je crois prendre un raccourci et allonge en fait le parcours d'un bon kilomètre. J'arrive enfin au pont devant la gare et trouve le "Ayuttaya Hostel" avec son site exceptionnel au bord de la rivière. Hélas, il est complet et je dois tituber sur un kilomètre de plus jusqu'au "Ayuttaya Guesthouse". La chambre coûte 120 baths. Après avoir descendu des litres de lait je baigne de bonheur sous la douche.

Dimanche 26 octobre

Après un tour au kraal des éléphants pour lequel j'ai loué une bicyclette je retrouve les monuments d' Ayuttaya mais le site a bien changé depuis 1981. Je ne le trouve guère plus remarquable que Sukhotai.



 




 
 


 

 
 
 


 
 

 
Il y a un parc avec des éléphants qui propose des ballades pour les touristes. Un éléphanteau fait la sieste sur un divan de bois. Je prends mes derniers clichés puis je gagne la gare à pied et prends un train bondé : c'est dimanche et un wagon entier est occupé par une équipe de tournage T.V. Enfin à Bangkok après un trajet qui m'a paru interminable je prends un taxi pour le Malaysia où il ne reste que des chambres à 720 baths.

Lundi 27 octobre

A l'agence d' Egypt Air j'apprends que le départ n'est pas mercredi à une heure du matin mais jeudi à une heure du matin. J'ai un jour de plus à passer à Bangkok mais malheureusement pas plus d'argent.
Le soir venu, dans une boite, je goûte involontairement à une spécialité locale qu'on me fait avaler en me disant de fermer les yeux : les sauterelles grillées. J'en avais vu un étalage au marché à Sukhotai avec des larves et des cafards et j'avais alors reculé devant la tentation de la découverte.

Mardi 28 octobre

Je quitte le Malaysia que je n'ai plus les moyens de m'offrir pour cette dernière nuit. Je vais à la pension au bout de la rue où j'étais descendu avant d'aller au Cambodge mais c'est complet. J'essaie le "Home, Sweet Home" un peu avant. Pas cher mais vraiment primitif. Je n'y retournerais pas une deuxième fois !

Mercredi 29 octobre

Je me dirige vers l'arrêt de bus pour l'aéroport comme la dernière fois, après une longue halte dans le parc Lumpini. Je n'aime pas particulièrement la Thaïlande mais je n'ai aucune envie de partir. A l'arrêt de l' Airbus j'en vois passer quatre dans l'autre sens mais aucun dans le mien avant deux heures d'attente à cause des embouteillages. Finalement un clodo complètement disjoncté à l'alcool à brûler s'assied à côté de moi comme un chien pouilleux. Et le bus arrive. A l'aéroport je révise une fois de plus mon japonais en attendant l'avion dans la salle d'attente quand un groupe de coréens éméchés s'assied à côté de moi. A l'enregistrement il y a des égyptiens avec des cartons ficelés et qui fument. Je commence à avoir les glandes. Ai-je bien fait de choisir l' Egypte plutôt que Ceylan ? J'en doute.


A suivre sur la PAGE XII et dernière : Egypte/Grèce/Rome. Fin du voyage.

                         THAÏLANDE 1981

J'ajoute ici les photos que j'ai prises en novembre 1981 lors de mon premier voyage en Thaïlande.


 
les "khlongs"
 
Bangkok, la nuit.
 
 
 


Rencontre pas du tout insolite dans les rues. 
 
 
 
Le temple "Wat Arun" sur l'autre rive de la Chao Phraya, en face du Palais Royal. 
 
 


 

 
 


 

Le Palais Royal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Départ pour l' Inde (voir page "3 x la route des Indes")
 
 
 
 
 
 
 



 
En vol pour Calcutta
 
 
Au retour, visite du marché, sur l'esplanade juste devant le Palais Royal.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mon hôtel, tout près du marché et du Palais Royal.
 
 
Le fleuve qui traverse la ville du nord au sud : la Chao Phraya.
 
 
 Les barques royales d'apparat ne sont plus utilisées mais néanmoins restaurées dans leur hangar.
 
 
 
La "Snake Farm" de l'institut Pasteur : images à ne pas regarder juste avant de s'endormir sous peine d'affreux cauchemars !. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La maison de Jim Thompson, musée à la mémoire de ce rénovateur de l'industrie de la soie et ancien espion de la CIA !
 
 
 
Bref passage au zoo avant de partir pour Phuket.
 
Sur la plage de Patong, à l'ouest de Phuket. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Excursion dans la baie de Pang Nga.
 
 
 
 
 
 
 
L'ilot Khao Ling Kun, rendu célèbre par le tournage d'une scène du film de la série des James Bond : "L'homme au pistolet d'or".
 
 
 
Au cours de ce même voyage de 1981, je me suis également rendu en Inde du nord : à voir sur la page : "3 x la route des Indes"
 
 
FIN DE LA PAGE XI. SUITE SUR LA PAGE XII : EGYPTE/ATHENES/ROME
 
 
 


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