dimanche 30 mai 2010

Shanghai Expo 2010

Photos publiques (sur site Wikimédia)












Lundi 10 mai.


Arrivé a  Shànghǎi  上海 après une nuit de train et traversé le Yang Tse Kiang (Yángzǐ Jiāng  扬子江) (en réalité Cháng Jiāng 长江  en chinois ) à Nankin (Nánjīng 南京) . J' ai reservé au Mingtown People' square Youth Hostel il y a plus de six mois et j' ai bien fait car leurs prix sont désormais bien plus élevés en raison de l' exposition universelle, et de toutes façons il est très difficile de trouver encore des chambres disponibles. Je consacre le premier jour à revisiter Nanjing Road ( Nánjīng Lù  南京路) , les Champs-Elysées locaux, et le Bund (en chinois : Wàitān 外灘). Sur la rive en face, à Pǔdōng 浦东  , un nouveau gratte-ciel en forme de décapsuleur détrône les deux précédents plus hauts bâtiments que j' avais vu en 2001. Il y a moins de monde sur les quais, me semble-t-il, les gens doivent tous être à l'expo. Le matin à la première heure je m'y rends moi-aussi. Surprise : on ne vend pas de forfaits 3 jours aux guichets sur place, il faut s'adresser aux bureaux de poste ou bien a la banque des communications. Je perd donc du temps à gagner la poste voisine où l' on me dit que le stock de pass 3 jours est épuisé, mais si je veux un pass 7 jours il y en a encore. Autrement il est possible d'en trouver a la banque. Mais il est déja tard, j'ai perdu assez de temps, je décide de prendre un billet pour aujourd'hui et je verrai plus tard. Comme l'endroit est immense il me faut un certain temps pour me répérer et il est presque midi lorsque je découvre un guichet de la banque des communications où je peux enfin acheter un pass pour les 3 jours suivants, non sans avoir rempli et signé quelques formulaires. Je ne peux même pas régler avec une carte bancaire ! Décidemment, la Chine n'est pas tout a fait à l'ère moderne, malgré sa prétention. De plus j'apprends que pour visiter le pavillon chinois il faut une réservation et c'est seulement après de nombreuses et successives demandes d'explication que je comprends la procédure : ces fameuses réservations sont distribuées (au compte-gouttes) le matin aux guichets d'entrée et seulement 5 à 10 minutes après l'ouverture (à 9 heures) il n'y en a déja plus. Pour aujourd'hui c'est trop tard, mais demain je viendrai faire la queue à 7 heure du mat. Et il est midi passé quand j'entame la visite par le pavillon le plus proche, celui du Sri Lanka. Je passe le restant de la journée à parcourir l'un après l'autre une partie des pavillons asiatiques : celui du Pakistan puis Oman, Israel, le Turkménistan, le Qatar, le Maroc, particulièrement réussi comme à chacune des expositions universelles précédentes, le Liban, l'Iran, la Corée du Nord, tristounette, le pavillon des expositions universelles où j'apprends que la prochaine se tiendra en Corée du Sud en 2012 mais surtout qu'ensuite ce sera Milan en 2015, puis un ensemble de pays réunis sous un seul toit : le Kyrghyzistan, le Bangla-desh, le Tadjikistan, la Mongolie, les Maldives,et Timor.Enfin je termine par l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et 2 heures de queue pour le pavillon du Japon pour lequel on a réembauche comme figurants deux des robots Toyota utilisés à Nagoya, et quelques minutes pour le pavillon du Vietnam. La nuit tombée j'admire les jets d'eaux et les illuminations magnifiques au bord de la riviere, aux accords de la musique de Tchaikowsky.

samedi 29 mai 2010

Un air de Baviere




Photos Publiques (Wikimédia)

















Samedi 8 mai.






Le résultat de ma bourde de calendrier, c' est que je ne peux plus rester qu' un seul jour à Qīngdǎo 青岛  qui aurait mérité davantage et je suis obligé de couper court dans mon itinéraire : plus question d' aller à     , la ville natale de Confucius ni d' escalader le mont Tài Shān   . Arrivé ce matin 8 mai je décide de faire un tour d horizon de la ville et gagne une hauteur d' où la vue s' étend assez loin. J' aperçois un ensemble de trois sphères qui ressemble à un observatoire astronomique. En fait c' est un parc (payant) avec une plateforme tournante en haut de la sphère principale, d' où l' on peut voir les 360 degrés du panorama en 20 minutes. Et la première chose qui saute aux yeux, c est l' architecture typiquement bavaroise des bâtiments anciens de la vieille ville, notamment les clochers à bulbes des églises, ce qui n' est pas inattendu pour une cité construite par des colonisateurs allemands dans les années 1880/1900. Si la visibilité est aussi limitée qu' à Pékin, c' est là le seul point commun, l' air y est marin, très frais, et le plan des rues est un vrai labyrinthe a cause du relief des nombreuses collines. La ville ancienne finit de disparaitre, progressivement avalée par une forêt de gratte-ciels qui l' environne de toutes parts et l' étouffe et par les nombreux projets immobiliers d' une agglomération prospère, peu soucieuse de respecter les témoignages de son passé de colonie allemande. C' est bien sûr la capitale de la bière en Chine, mais c' est aussi la Côte d' Azur des pékinois, qui s' étend sur plus de 40 km de riviera. Aujourd' hui nous sommes samedi, jour des mariages. Devant la cathédrale, qui ne semble plus servir à autre chose, des dizaines de couples en costumes splendides et robes immaculées se font photographier dans des poses recherchées, obéissant complaisament aux instructions des professionnels. Les somptueuses limousines se rendent ensuite sur les plages et les rochers pour achever le tableau. Dommage que le ciel soit aussi gris.

La Grande Muraille


Mardi 4 mai.
Les français sont assez souvent moqués à l' étranger pour vouloir mettre du grand à toutes les sauces dans leurs réalisations de prestige, comme le TGV ( très grande vitesse) ou la TGB (très grande bibliothèque) mais en fait ce sont les chinois qui ont commencé il y a bien longtemps avec la (très) Grande Muraille de dix mille li (Wànlǐ Chángchéng 萬里長城 ). On ne vient pas à Pekin sans faire au moins un saut à Bādálǐng 八達嶺 ) , mais le must absolu, c' est l' excursion d une douzaine de kilomètres sur la partie qui s' étend de Jīnshānlǐng 金山嶺   à Sīmǎtái  司馬臺 . Il vaut mieux être en excellente condition physique pour affronter la succession d' escaliers en pente extrêmement raide et dont les marches glissantes nécessitent une savante approche negociée si l' on ne veut pas revenir couvert de bleus ! Le temps est splendide aujourd' hui, les lointains un peu noyés dans la brume, mais le ciel ici n' est pas recouvert d' une chape grise comme à Pékin et il fait bon respirer l' air pur de la montagne. A la fin du trajet je laisse l' attraction locale aux jeunes : la descente en glissant le long d un cable au dessus du petit lac. J' ai assez pratiqué cet exercice durant mon service militaire ( et après !) pour être un peu blasé. Au retour à Pékin je suis surpris par une averse torrentielle mais bienfaisante avant d' avoir eu le temps de regagner l'auberge. J aurai besoin de toute la journée du lendemain pour sécher mes affaires et du coup je m' embrouille un peu dans le calendrier : demain nous sommes le 5 mai et j' ai pris mon billet de train pour ce jour-là. Le matin suivant je me réveille en croyant qu il s' agit du 4 mai et je ne sors que l' après-midi pour une visite des tours de la cloche : Zhōnglóu (钟楼) et du tambour : Gǔlóu (鼓楼)  ( dans chaque ville chinoise ancienne il y a toujours ces deux tours, elles servaient toutes deux pour donner l' heure à la population et marquer les évènements importants du calendrier) A l' heure où j' aurai normalement dû gagner la gare je tombe sur les 3 jeunes suédois dans la rue près de leur guest-house et c' est à leur tour de m' indiquer un restaurant local où nous mangeons chinois et vidons quelques chopes. Je leur promet d' aller les voir dans leur île de Gotland l année prochaîne et nous nous séparons pour de bon. Le lendemain, me croyant le 5 mai, je fais mon check-out de l' auberge et j' ai la surprise de me voir demander de payer une nuit supplémentaire. J' avais pourtant payé tout mon séjour a l arrivée, je le croyais bien mais je ne percute toujours pas et me rends place Tiān'ānmén  (天安門 ) pour la suite de mon programme : la visite au tombeau de Mao Tse Toung (Máo Zédōng 毛澤東 ) , non pas que j' aie beaucoup d' estime pour le personnage, mais c' est quand même un mythe pour les chinois et j' ai deja été deux fois au tombeau de Lénine qui est un individu tout aussi contestable. Puis je consacre toute l' apres-midi au magnifique parc "Bei Hai" ( La mer du Nord, en chinois : Běihǎi Gōngyuán (北海公園  ) une autre des multiples résidences et jardins des empereurs chinois qui passaient finalement assez peu de temps dans la Cité Interdite. Ce n est que le soir venu, en sortant mon agenda, que je me rends compte que nous sommes déja le 6, jour de mon anniversaire ! Merde, j ai raté mon train, il faut que je courre à la gare pour acheter un autre billet mais il est déja trop tard pour partir le jour même, je ne peux trouver une place que pour le lendemain soir. Je retourne au Lama Temple Hostel pour une nuit et me demande ce que je vais bien pouvoir faire jusqu' à demain soir. Je me rends le matin suivant au musée national mais il est fermé pour travaux. Je me promène au sud autour du temple du ciel, mais je n' ai pas envie de le revisiter et j' achève mon sejour à Pékin en rejoignant la rue des antiquaires, errant sans but véritable. Une journee vraiment perdue !

vendredi 28 mai 2010

Dimanche a Pekin




Photos publiques (Wikimédia)


Le lendemain du 1er mai est un dimanche et j' en profite pour visiter l' ancien palais d'été (Yuánmíng Yuán 圓明園 )  saccagé par les troupes franco-anglaises en 1860. L' immense maquette reconstituant le site laisse découvrir l'étendue des ravages : le palais d' été occupait une superficie équivalente au bois de Boulogne, constellée de pavillons et de lac, beaucoup de style traditionnel chinois mais quelques uns construits par un architecte italien dans le style baroque. De tout cela il ne reste plus que des monticules fleuris et au nord-est des ruines impressionantes car les bâtiments en pierre n' ont pu être détruits comme ceux en bois. Des panneaux indiquent que ce sont là "les preuves des activités criminelles des forces d invasion". J' aurai l' occasion de rencontrer d' autres panneaux de ce genre dans tous les lieux autrefois occupés par les colonisateurs occidentaux et japonais chaque fois qu ils auront laissés un souvenir...militaire, fortifications ou autres comme les allemands à Qing Dao par exemple. Mais avoir été victime de la colonisation n a pas rendu les chinois particulièrement sensibles à l' aspect néfaste de leur propres activités dans les provinces limitrophes, comme le Tibet ou le Xin Qiang. Lundi matin en allant acheter mon billet pour Qing Dao, je visite l' ancien observatoire astronomique (Běijīng Gǔ Guānxiàngtái 北京古觀象台)  construit à l' époque Yuan ( Yuán Cháo   ) (mongole) et là aussi je découvre des panneaux fustigeant les colonisateurs pour avoir pillé les instruments anciens qui furent même transportés en Allemagne ( mais rendus à la Chine au lendemain de la premiere guerre mondiale) Puis après avoir contemplé ce qui reste de l'immense muraille qui entourait Pékin (Dōngbiàn Mén  东便门 ) et que Mao a fait raser pour faire place au progrès, je me rends à une vingtaine de km au sud-ouest voir le fameux pont dit de Marco Polo, qui en avait signalé l' existence, émerveillé là aussi par la technologie chinoise d' avant-garde (à l' époque !) comme partout ailleurs lors de son périple. Le pont lui-même (Lúgōu Qiáo  盧溝橋  ) est assez beau mais le site est relativement décevant car les berges de la rivière sont fermées par un mur : il n' est donc pas possible de prendre une vue du pont depuis les rives, on ne peut que passer dessus d' un bord a l'autre et jeter un oeil sur les eaux noirâtres. Demain je pars en excursion pour la journée sur la grande muraille.

jeudi 27 mai 2010

La suite a Pekin




Aujourd' hui nous sommes le 1er mai à Pékin, jour de fête et immense rassemblement de presque toute la ville sur la place Tiān'ānmén (  ) le matin surtout,où j' évite donc d' aller avant le début de l' apres-midi. Je prends le métro pour m'y rendre et constate qu'on ne plaisante pas ici avec la sécurité : à chaque entrée de chaque station on scrute les sacs aux rayons X et l'accès est encadré par deux employées --et-- deux policiers. Les batiments officiels sont gardés par des plantons raides comme des statues de bois, les mains sur la couture du pantalon.J' ai oublié de mentionner hier la visite du parc Jing Shan (Jǐngshān 景山)  , autrement appelé la colline du charbon, d' où la vue s' étend sur la cité interdite que je n' aurai pas besoin de revisiter une deuxieme fois, échappant aux immenses files d' attente ! Le soir venu la bande du transmandchourien se retrouve pour un repas d' adieu. Comme j étais le plus ancien et déja venu en Russie et en Chine et que j' expliquai beaucoup de choses aux néophytes du voyage, j' y ai gagné le surnom de Jean-Claude-Pedia ! et on me demande de trouver le restaurant, j' en avais d ailleurs répéré plusieurs la veille. Apres un passage bondé pres de l' avenue chic, Wángfǔjǐng ( 王府井), nous gagnons une petite allée étroite avec des échoppes offrant toutes sortes de victuailles plus ou moins reconnaissables, dont des brochettes de scorpions frétillants qui intéressent beaucoup les jeunes suédois. Mais ceux-ci se dégonflent quand même au moment de goûter ce met raffiné et nous nous rabattons sur des plats plus conventionnels, avant de nous séparer pour le reste de nos trajectoires.

mercredi 26 mai 2010

Reprise de contact


Photos de Jeroenimo (Arrivée à la gare de Pékin [ Běijīng  北京 ]. Attente à la frontière de Mǎnzhōulǐ ( 滿洲裏 ) , côté russe Маньчжоули́ ).


Arrivé hier a Hong-Kong j' ai eu le bonheur de constater que je pouvais de nouveau accéder à mon blog, ce qui n avait plus été possible depuis le message du 5 mai, réalise grace à je ne sais quelle faille du blocage opéré en Chine continentale sur les sites étrangers. Il me faut donc désormais rattraper le temps perdu : 4 semaines de voyage avec de multiples peripéties et des changements de programme dus soit a une bourde de ma part, soit a une catastrophe ferroviaire. Mais chaque chose en son temps, je vais reprendre depuis le moment où j' ai dû m' interrompre involontairement, et je le ferai en plusieurs fois. Commencons par l' arrivée à Pékin ( Běijīng  北京 ), le 30 avril, apres une semaine entiere dans le transmandchourien avec une joyeuse bande de globe-trotters. J' étais deja venu ici en 2001 en voyage organisé avec Nouvelle Frontiere et j'avais vivement regretté que le séjour dans cette ville immense soit reduit à 3 jours seulement. Cette fois-ci je vais donc me concentrer sur tous les sites que nous n' avions pas pu voir à l'époque. C est pourquoi j ai choisi l' AJ du Lama Temple Hostel  ( 雍和国际青年旅舍 ) parce qu' elle est située a proximité de ce monument (Yōng hé gōng  ) au bord du périphérique interieur, devant lequel nous étions passé plusieurs fois en autocar et qui m' avait vivement impressionné par son élégance. Je m' y rends à pied depuis la gare car bien que n' ayant pas de plan de Pékin, j avais répéré sa position grâce a Google-Map et le plan en damier de cette ville, utilisé en Chine 2000 ans avant la fondation de New-York, facilite grandement l' orientation. De plus j' éprouve le besoin de me bouger un peu apres tout ce temps passe à ne rien faire physiquement et comme il est 6 heures du matin je suis bien trop en avance pour faire le check-in. Je profite donc des scenes de rue matinales, par exemple les parents conduisant les enfants à l' école dans une remorque de leur bicyclette. Lorsque j' arrive a l auberge, la réceptionniste, voyant que je suis francais, me signale que notre président est en Chine en ce moment. Le soir même je le verrais d' ailleurs à la télévision lors des festivités pour l' inauguration de l' exposition universelle, accompagné de Carla. Et quand je parviens a la place Tiān'ānmén  天安門 ) je constate que le drapeau francais y flotte a côté du drapeau chinois. Près de la cité interdite je tombe sur Jean que j' avais quitté a la gare ce matin, chacun gagnant son logement au quatre coins de cette ville de 14 millions d habitants. Nous allons répérer le lieu du rendez-vous de la bande du transmandchourien pour demain soir et constatons que la galerie d art mentionnée dans le guide n' existe plus. C est l' inconvenient d'utiliser une édition ancienne, mais l' endroit est quand même suffisament visible pour que nous ne nous inquiétions pas outre mesure pour demain.

mercredi 5 mai 2010

Pékin Enfin







Au petit matin du cinquième jour...










Le lac Baïkal, encore recouvert par la glace.















Sibérie, fin avril, encore couverte de neige.



















conversation

Joyeuse bande. Nous avons sept jours pour faire plus ample connaissance.













Photos en été de Lorance Texier, en hiver et dans le train de Jeroenimus.















Je peux écrire un message mais je ne pourrais sans doute pas le lire car mon site est inaccessible depuis les ordinateurs chinois ! Arrivé ici après 7 jours de train et content de pouvoir me reposer d etre resté couché si longtemps ! La traversée de la Sibérie m' a permis de constater que cette région est encore couverte de neige fin avril. Le lac Baïkal est toujours gelé. A sa surface pres du rivage les pêcheurs creusent des trous dans la glace pour pêcher le poisson local, l' omoul, à la chair succulente, vendu ensuite légèrement fumé et salé, par les Babouchkas sur les quais de la gare. Dans le train presque tous les étrangers ont ete regroupés dans le premier wagon. Nous sommes une douzaine. Je partage mon compartiment avec Jeroen, un jeune archéologue néerlandais (mais oui, ca existe !) Olga qui revient d' un sejour d' un mois à Paris et nous accompagne seulement une journée avant de descendre a Kirov, Sveta qui ne parle que le russe, mais qui le parle vraiment beaucoup et tout le temps, reste deux jours et demi jusqu' à Novosibirsk où j' avais observé l'éclipse totale de soleil il y a deux ans. Un couple de jeunes francais se rend en Corée par le train car Natacha (non, elle n' est pas russe !) ne souhaite pas prendre l' avion. C est aussi le cas d un colosse hollandais, Rob, à la crinière de lion et au ventre proéminent de buveur de bière, mais à la souplesse redoutable d' un pratiquant des arts martiaux qui se rend au Japon. Et puis il y a deux jeunes polonais en route pour l' Asie du sud-est, comme aussi trois jeunes suédois turbulents mais enjoués.
En dehors du rivage du lac Baikal, tout le reste du trajet se déroule dans un paysage d' une platitude et d' une grisaille monotone. J' ai du mal à me souvenir de la verdure ensoleillée de mon précédent voyage. Les chemins de terre le long de la voie sont striés de profondes ornières et de véritables mares de neige fondue. Apres une longue attente a la frontière pour changer les roues et pour les formalités méticuleuses nous arrivons en Chine et le changement est radical en ce qui concerne l' apparence et l' architecture. Des batiments assez pompeux et brillament illuminés, on pense à Disneyland, visiblement destinés à impressionner ces rustres de russes et à attirer les roubles. Mais apres la ville frontière de Mǎnzhōulǐ  滿洲裏 ) la campagne morne et plate reprend ses droits presque jusqu' à Pekin ou nous arrivons au petit matin du 7eme jour.





 Nous nous donnons rendez-vous pour une dernière soirée ensemble demain avant de gagner chacun son logement respectif.