vendredi 25 juin 2010

Canton ou le labyrinthe

Photos publiques (Wikimédia)


Lundi 24 mai. La catastrophe qui m'a obligé à changer d'itinéraire a pour résultat que je décide de laisser tomber Macao que j'avais visité en 1997 et de gagner au plus vite Canton ( Guǎngzhōu 廣州 , où je passerai la nuit et d'où je rejoindrai Hong-Kong). Je suis pressé également par le désir de reprendre contact avec mon blog et d'échapper à la censure chinoise. Mais je n'avais pas vraiment envisagé de m'arrêter à Canton et lorsque le bus s'immobilise à la gare routière au petit matin je n'ai pas de plan de la ville et seulement une vague idée de l'endroit où se situe l'auberge de jeunesse, au sud-ouest sur la berge de la rivière des perles, ayant mentalement photographié la carte en recherchant les possibilités locales d'hébergement sur internet sans trop de conviction. Comme d'habitude je sous-estime les distances et tout dabord je prends un bus pour la gare ferroviaire dans le mauvais sens. Apres avoir rebroussé chemin, je constate une fois parvenu à cette gare que là non plus il n'y a pas de plan de la ville, sinon le schéma du métro qui ne me sert à rien puisque je ne sais pas le nom du quartier où je me rends et que je ne pourrais même pas donner une adresse à un éventuel chauffeur de taxi. Je reprend donc mon habituel jeu de piste dans ces situations, qui consiste à me diriger au pif vers le sud-ouest en espérant croiser la rivière tôt ou tard. Mais avec tout mon barda et n'ayant quasiment pas dormi depuis deux jours, ce n'est pas une partie de plaisir. Suant et soufflant j'arrive péniblement au bout de deux heures de marche au bord de la rivière et apres avoir traversé les quartiers anciens je tombe sur l'ancienne concession internationale dont l'architecture coloniale ressemble un peu à celle de Singapour. Là tout n'est que splendeur, luxe, calme et volupté....pour les portefeuilles bien remplis ce qui n'est pas le cas du mien. Je cède néanmoins à la tentation d'un café glacé hors de prix pour bénéficier de l'air conditionné d'une célèbre chaîne internationale spécialisée dans ce breuvage et dans l'espoir de trouver en ce lieu des gens capables de m'orienter convenablement. Réussi : l'auberge de jeunesse est sur la rive en face. Mais les garçons qui me renseignent ignorent l'existence du ferry qui traverse le fleuve à deux pas de là et je dois faire un long détour par le métro à la fin duquel ayant oublié de vérifier la direction avec ma boussole je me fourvoie encore pendant quelques kilomètres avant de revenir sur mes pas et finalement mon odyssée s'achève lorsque j'atteint le confort amplement mérite d'une douche et d'un lit où je sombre rapidement dans les bras de Morphée juste apres avoir contemplé le flamboyant coucher de soleil sur cette capitale du sud de la Chine.

mercredi 16 juin 2010

Le train pour Canton








Au petit matin je constate que le train s'est arreté. Trois heures plus tard nous sommes toujours immobilisé sur la voie puis une demi-heure après le train repart en marche arrière. Parvenu à la gare la plus proche, Jǐngdézhèn (景德鎮) , les passagers descendent et font la queue pour se faire rembourser la partie manquante de leur trajet. C'est presque une émeute, car chacun est pressé de continuer sa route par bus ou par un autre itinéraire. La raison de tout cela : un train devant le nôtre a déraillé a cause d'un glissement de terrain. Je lirai sur la premiere page du journal en arrivant a Canton qu'il y a eu 19 morts et une soixantaine de blessés.

Il me faut trouver moi aussi un autre moyen de gagner mon but. Dans la queue un jeune chinois me propose de me joindre a un groupe de cinq personnes qui réservent un taxi pour gagner le chef lieu de la province, Nánchāng (南昌) , les uns pour prendre l'avion, parce qu'ils doivent reprendre le travail demain (nous serons lundi) les autres prendront le train ou bien un bus. Parmi eux je rencontre une chinoise qui parle francais parce qu'elle a étudié les beaux-arts à Montpellier pendant deux ans. C'est son mari qui doit absolument être à Shēnzhèn ( (深圳)  demain matin. Mais pour moi l'avion est une alternative bien trop onéreuse. Le jeune chinois profite d'une halte de notre taxi sur une aire d'autoroute pour contacter le chauffeur d'un bus arrêté devant le restaurant. C'est un bus couchette qui va directement à Canton et qui accepte de nous prendre à bord, ayant la disponibilité, pour un tarif acceptable. Nous payons le taxi et le groupe se sépare. Je prends un bus couchette pour la premiere fois et m'amuse,allongé, a regarder sur l'écran télé du bord d'interminables séries chinoises dont le thème tourne autour des réussites et déboires de joueurs de dominos chinois pris par le jeu, tantôt vivant luxueusement et tantôt cédant leurs appartements, voitures et robes de grands couturiers à leur adversaire récurent et réciproquement. De temps à autre je jette un coup d'oeil sur la magnifique et luxuriante campagne chinoise faite d'une succession de rizieres et de surprenantes étendues boisées que je ne m'imaginais pas trouver ici.

jeudi 10 juin 2010

Abysses




Vendredi 21 mai.


Levé à quatre heures et demie je gagne la hauteur proche répérée la veille mais le soleil se dissimule derriere un voile uniformement blanc. Je comprends mieux pourquoi l'hôtel s'appelle ainsi : "  Bái  Yún" (nuage blanc) Bah, tant pis, j'en ai vu bien d'autres, des levers de soleil et de toutes façons cet endroit est trop beau pour que je ne me propose pas d'y revenir. J'entame ma descente par le Canyon de l'Ouest dont m'ont parlé le chinois et le francais qui ont partagé la chambre avec moi, eux étant parvenu au sommet en passant par là. Et si j'avais éprouvé des frissons hier en escaladant le pic du Lotus, ce n'est qu'une broutille en comparaison de ce canyon, le spectacle le plus vertigineux et grandiose qu'il m'ait été donné de contempler. Mais la contemplation n'est pas du tout passive : il faut cheminer le long d'une passerelle étroite, longue de plusieurs kilomètres, suspendue au dessus d'un vide impressionant de plusieurs centaines de mètres et surmontée d'un à pic d'une hauteur équivalente. On comprend là le prix d'entree relativement élevé pour la Chine : ces escaliers et cette passerelle, il a bien fallu les construire et il faut constament les entretenir. Le temps est mitigé avec une assez bonne visibilité sur cette partie de la montagne à l'ombre le matin. Au fur et à mesure de ma progression je rencontre des excursionistes venant en sens inverse du mien et je lis sur leur visage une fatigue et une appréhension semblable à ce que je dois laisser paraître moi-même ! Nous nous donnons mutuellement courage pour aller de l'avant, demandant parfois si c'est encore loin jusqu'à l'arrivée et la réponse est alors donnée en heures de trajet. Aussi c'est un soulagement certain de parvenir au but meme si peu apres l'arrivée sur le plateau sommital la pluie se met a tomber en cascade et m'accompagnera durant toute la descente. Je plains les nombreux touristes qui se sont donnés le mal de venir jusque là et qui seront deçus car les Huángshān 黄山  ne seront pour eux que les quelques arbres proches qu'ils auront pu apercevoir a moins de cent metres du chemin !
Je retrouverai par exemple à la station de départ des bus un autrichien croisé alors qu'il était près du plateau sommital. Apres avoir ainsi grimpé le long du sentier est, il avait du se résoudre à redescendre peu après, n'ayant pas pris la précaution de réserver un lit avant de partir. Mauvais karma ! L'inconvénient de cette splendeur inimaginable, c'est que tous les autres sites que nous serons amenés a découvrir ultérieurement semblerons bien fades en comparaison !

mardi 8 juin 2010

Huang Shan

















Photos publiques ( Wikimédia)

Mercredi 19 mai.

Le train de nuit me laisse à la gare de la ville de Túnxī  (屯溪) , rebaptisée Huángshān  (黄山) pour attirer les touristes bien que la montagne soit à plus de 70 km d'ici. Il pleut, tout me semble gris et triste et j'hésite plus d'une heure, seul dans le hall, ne sachant si je reste dans ce qui me semble un trou perdu ou si je reprend le premier train pour n'importe où. Finalement je me décide pour la solution la plus raisonnable, aller voir l'auberge de jeunesse toute proche, Koala Youth Hostel, et me faire une idée plus précise de la situation. L'endroit est accueillant et pas cher du tout : à peine 3 euros pour un lit. La météo est toujours incertaine,mais je prends le risque et réserve un lit pour la nuit suivante à l'hotel Bái Yún  白 雲 (nuage blanc) au sommet. Je partage la chambre avec un jeune anglais qui fait le tour du monde. Je passe l'après-midi dans la vieille rue au bord de la rivière qui constitue un quartier ancien original, " Lǎo  J" () , aux délicates façades de bois sculptés, envahie par les échoppes dont les marchandises sont surtout destinées aux touristes. La spécialité locale est la pierre semi-précieuse dans laquelle sont creusés les encriers.

Jeudi 20 mai.
Le matin de bonne heure nous prenons le mini-bus pour les Montagnes Jaunes. J'apercois des buffles dans les champs, nous sommes déja dans une région méridionale. Le chauffeur du minibus nous fait descendre a l'entrée d'une station de bus avec un panneau géant indiquant Huángshān. Je ne souhaite pas prendre un autre bus, mais comme je ne vois pas d'autre route ou chemin qui aille au délà de la station, je finis par monter dans celui qui conduit jusqu'a la première gare du télécabine de la voie ouest, la plus difficile, tandis que le jeune anglais prend la direction opposée, celle de la voie reputée moins dure, car il ne compte pas passer la nuit en haut comme moi. Nous nous séparons donc. En fait, voulant faire toute la montée à pied, je n'aurai pas dû descendre là où le chauffeur nous a laissé et insister pour aller jusqu'au village voisin d'où part la route. Mais l'immense majorité des touristes se laisse conduire jusqu'au téléphérique et la station de bus est un goulet dont on ne voie pas d'autre issue que de prendre un billet. Je regrette moins le guet-appens touristique apres une heure de montée en lacets et virages en épingle à cheveux, si j'avais été à pied il m'aurait fallu au moins deux à trois heures de plus. Et après la gare inférieure où nous laisse l'autocar, une fois pris le billet d'entrée dans le parc des Huángshān (tarif normal : 230 yuans, moitié prix pour les vieux !) commence la véritable escalade. Je ne m'étais pas imaginé cet endroit vertical à ce point ! L'escalier se faufile entre des parois abruptes, et l'on se hisse marche apres marche en longeant une cascade à la rumeur rafraichissante, s'arrêtant toutes les dix minutes pour contempler les formes curieuses des parois de granit, véritables tests de Rorschach pour l'imagination debridée des peintres et poètes chinois au cours des siècles, les pins déséspérement accrochés à la moindre anfractuosité, les oiseaux quêtant leur bectance, la végétation en pleine floraison dans un feu d'artifice de roses, mauves, bleus, lilas et surtout....pour reprendre souffle !
Arrivé sur la crête sommitale après 3 heures de marche, je constate que le sentier qui fait le tour du plateau est tout aussi escarpé car les courtes montées succèdent aux courtes descentes et il n'existe là-haut pratiquement aucun espace plat de plus de 10 metres carrés. Aussi la foule des groupes venus du télécabine remplit tout le terrain disponible et la compétition pour se faire photographier devant les pics et les pins tordus est rude. D'ailleurs les chinois semblent ignorer qu'avec les appareils modernes il n'est plus nécéssaire de prendre des poses interminables et de s'immobiliser dans une raideur contrainte, il faudrait que quelqu'un les informe que la technique a évolué depuis les cent cinquante dernières années. Mais peut-être est-ce aussi le besoin d'une sorte de rituel qui les pousse a se comporter aussi maladroitement ? Apres avoir jeté un coup d'oeil sur l'autre versant à l'est, tout aussi vertigineux, je continue sur ma lancée et m'aventure à grimper sur le pic du Lotus ( Liánhuā fēng 莲花峰 ), le sommet des Huángshān 黄山 , à 1867 m d'altitude, auquel on accède par un escalier taillé dans la crête avec un tunnel à l'arrivée qui me fait penser au Macchu Pichu en plus vertical si c'est possible ! Plusieurs fois je me demande si c'était bien raisonnable de vouloir absolument monter ici. Et à presque chaque petite terrasse, tous les cent mètres environ, il y a des gens qui proposent des boissons et souvenirs, qu'ils ont dû hisser jusque là sur leur dos ! On s'en voudrait presque de ne pas consommer, malgre le fait que les prix triplés ou quadruplés justifient l'effort. Tout le ravitaillement des hotels et restaurants du sommet est ainsi acheminé a dos d'homme a partir de la station inférieure du télécabine réservé au seul transport des touristes. Ces derniers peuvent même utiliser les services de chaises à porteur, un exploit vu la verticalité des escaliers, qui demande une bonne dose de confiance dans l'habileté, le sens de l'équilibre et la puissance des dits porteurs. Le soir venu je fais une reconnaissance jusqu'a la terrasse de l'observatoire d'où je me propose de guetter le lever du soleil demain matin, mais le temps s'annonce de plus en plus nuageux, j'ai vraiment eu de la chance d'avoir du soleil jusqu'ici. Je gagne donc l'hotel Bái Yún 白 雲 où m'attendent une bonne douche chaude et un lit dans une chambre que je partage avec un vieil americano-chinois retraité des affaires qui a vu le monde entier et un enseignant francais de Grenoble venu donner des cours à  Shànghǎi pour une semaine.

lundi 7 juin 2010

Shanghai-Nanjing






















Photos publiques (Wikimédia)




















Samedi 15 et dimanche 16 mai.


Pour mon dernier jour à  Shànghǎi  après avoir pris mon billet pour Nánjīng 南京 à la gare et fais un saut au fameux temple du Bouddha de Jade (Yùfó Chán Sì  玉佛禅寺) où le billet d'entrée n'inclut pas la vision salvatrice du dit-Bouddha, pour atteindre le pré-nirvana de jade, il faut repasser à la caisse !, je décide de visiter l'ancienne concession française, une véritable petite ville dans la ville, aux élégantes maisons basses ( en comparaison des grattes-ciels qui dominent partout ailleurs ) où fourmillent les boutiques chic et les restaurants, bref, un petit coin à l'atmosphère bien de chez nous.
En prevoyant mon itinéraire j'ignorais que les voies de chemin de fer allant de Pékin à Shanghaï traversaient le Yang Tse à Nankin, sinon j'aurai évité ce retour en arrière et j'aurai fait étape directement à l'aller. S'il a fait assez beau temps à Shànghǎi durant tout mon séjour, en revanche l'immense cité de Nánjīng  南京 restera couverte d'un épais voile gris qui estompe completement les lointains et rend décevante toute ascension que ce soit celle de la forêt de pourpre ou bien celle du temple  Y  Jiāng Lóu 阅江楼 , près du fleuve, car la vue ne porte guère au delà des 500 metres les plus proches. Les fenêtres du Sunflower Hostel donnent directement sur la place tres animée du temple de Confucius ( Fū zǐ miào 夫子廟 ) . La muraille datant de l'époque Ming est la seule a être restée presqu'entièrement intacte sur tout son pourtour ( plus de 33 km) en Chine. Ayant attaqué la promenade par le coin sud-est, près du marché aux oiseaux, en début d'après-midi, je parviens au milieu de la partie Ouest, loin d'en avoir parcouru la moitié, lorsque tombe la nuit ! Le lendemain 17 mai, je retourne a la gare pour longer le lac Xuánwǔ hú (玄武湖)  par l'est et gagner la fameuse "Purple Mountain" (Zĭjīnshān  ),  qui s'étend sur plus de 30 km carrés. Le parc botanique est agréable à traverser même sous la pluie mais inutile de dépenser 70 yuans pour le télésiège : en haut, il n'y a rien a voir. Je renonce egalement à visiter les tombeaux Ming et celui de Sun Yat Sen (Sūn yì xiān 孫逸仙 plus connu en Chine sous son pseudonyme Sūn  Zhōngshān 孫中山), faute de temps, car allant à pied il est déja presque 5 heures quand j'arrive dans les parages et je prévois de visiter d'autres lieux sur le chemin du retour, d'abord longer la partie Nord-Ouest de la muraille, encore une dizaine de kilomètres ! puis visiter le jardin qui contient les quelques pierres, tout ce qui reste de l'ancien palais des Ming dont Nanjing fut la première capitale, et je parviens devant l'ancien palais présidentiel de Sun Yat Sen à l'heure de la fermeture. Le jour suivant, en attendant de prendre le train pour Huang-Shan en soirée, je termine ma visite de Nankin en traversant le Yang Tse Kiang en ferry, observant encore une fois le trafic intense de cette énorme fleuve, puis revenant par le même moyen je passe devant le templeY Jiāng, qui est un mémorial consacré au célèbre navigateur chinois, l'amiral Zhèng Hé 鄭和 , qui explora l'océan Indien au début du 15eme siècle. Du haut de la pagode voisine on doit pouvoir contempler le fleuve, mais j'ai été rebuté par le prix d'entrée et surtout par la grisaille. Lorsque j'ai demandé à l'auberge quelle était la meilleure saison pour visiter Nanjing, on a été bien en peine pour me répondre. Peut-être la visibilité est-elle meilleure en hiver, mais il fait très froid ! Je passe le reste de l'après-midi à longer le lac Xuánwǔ hú   par l'ouest cette fois, toujours au contact de l'interminable muraille, sur une promenade amenagée tres soignée, avant d'atteindre les bâtiments du temple  Jī  Míng 鸡鸣寺 ( 鷄 鳴) , trop tard pour la visite.

dimanche 6 juin 2010

Quatres continents en un seul jour.


Photos publiques (sur site Wikimédia)



















Pavillon de l' Italie.



Cocorico...!

















Espagne








Indonésie







Cambodge










Nouvelle Zélande



Ayant consacré les trois premiers jours de ma visite presqu'exclusivement à l'Asie, il ne me reste plus qu'a parcourir le reste du monde au pas de charge le dernier jour. Dans l'ordre (ou le désordre des voisinages) : La Nouvelle Zélande, le Cambodge, le très grand pavillon de l'Indonésie, l'Australie, les Philippines, le sultanat de Brunei. Apres la pause déjeuner le pavillon de l'Océanie qui reunit une myriade de tout petits états dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce jour, mais où l'on trouve aussi la Polynésie Française, puis j'entame l'Europe avec Monaco qui se paye un pavillon aussi important en taille et qualité du spectacle que les autres grands pays, nos voisins. Je me contente d'observer le paillasson de l'Espagne, le hérisson de la Grande Bretagne, l'Allemagne de l'extérieur pour prendre davantage de temps sur le pavillon francais (devinez quoi ? : une descente hélicoidale devant un mur d'images et de vitrines !) et le très beau pavillon de l'Italie. Apres la montée hélicoidale suivie d'une descente du même acabit du pavillon néerlandais, je parcours l'Afrique, puis rends visite aux Etats-Unis, au Canada, au Perou, au Brésil, à l'Algérie, à San Marin et au Portugal pour la clotûre, laissant de côté à regret quelques pavillons d'Amérique du Sud et d'Europe. Comme à chacune des expositions universelles que j'ai visitées, je pars en me disant que je serais volontiers resté un à deux jours de plus, mais il faut bien choisir, et les pavillons les plus intéressants nécessitent des attentes parfois trop longues. Cette exposition dont je savais d'avance qu'elle n'égalerait pas les performances époustouflantes de celle de Nagoya, mérite d'être vue, mais certainement pas d'être le seul but d'un voyage en Chine !

samedi 5 juin 2010

Deuxieme jour a l'expo

Photos publiques (sur site Wikimédia)






































J'ai fait la queue en vain. Bien qu'arrivé à 7 heures du matin je n'ai pu parvenir qu'au 6eme rang de ma file d'attente et lorsque je passe le guichet d'entrée il n'y a déja plus de réservation disponible pour le pavillon chinois. Je commence ma visite par celui de Hong-Kong ( Xiānggǎng 香港  ) , qui, comme presque tous les pavillons importants, consiste en une rampe hélicoidale tout le long d'un mur sur lequel apparaîssent des films avec des personnages qui progressent en même temps que les spectateurs, et l'histoire est surtout prétexte à vanter tous les attraits et réalisations du pays en question. Le pavillon voisin est celui de Macao (en chinois : Àomén 澳門 ) , mais il y a déja 3 heures de queue, je passe donc a la visite des provinces chinoises, dans un hall gigantesque au pied de la pyramide inversée qui constitue le pavillon chinois proprement dit. Ils sont tous tres bien faits, avec une mention particulière pour les spectacles offerts par celui de Shanghai (une nacelle mouvante avec une projection 360 degrés ) et celui du Zhèjiāng浙江). Je continue avec le pavillon des Emirats Arabes Unis que je n'avais pas visité la veille à cause de la queue de 2 heures. Puis je retourne à l'endroit où je m'étais arrete hier, le pavillon du Laos et du Myanmar réunis, le stand de l'Irak étant fermé. Puis je visite successivement l'Inde et le magnifique batiment népalais reproduisant l'architecture locale. Je gagne la galerie supérieure de l'Expo Culture Center d'où l'on domine toute le site, et je quitte l'expo par la porte numéro 4 où l'on m'a dit que j'aurai davantage de chances d'obtenir une réservation parce qu'il y a moins de monde à cet endroit. Effectivement le lendemain je suis parmi les premiers arrivés. Devant moi je trouve deux couples de francais de Pau, échappés de leur groupe pour la journée. Le taxi les a deposés à cette entrée par hasard et je les informe qu'ils pourront ainsi beneficier d'une réservation pour le pavillon chinois. Le guichet d'entrée franchi, ils se rendent tout de suite là-bas, mais moi, assuré d'avoir la précieuse réservation, je prends tout mon temps et commence la journée par le pavillon de Macao que j'avais evité la veille. Son architecture en forme de lapin cache un mur hélicoidal semblable a son voisin de Hong-Kong. Puis j'entre enfin dans le pavillon chinois pour m'apercevoir que la réservation n'évite pas la longue attente, dabord au pied du pavillon, ensuite devant les ascenseurs qui nous hissent au dernier étage. Là aussi nous marchons le long d'un mur d'images animées, reproduisant une ancienne peinture représentant la vie quotidienne d'un village tout le long de la berge d'un fleuve, avec ses maisons, ses boutiques et ses marchés, toute les différentes activités possibles tant à l'extérieur qu'a l'intérieur, et le tableau passe progressivement de la pleine lumière du jour à l'obscurité de la nuit et du lumineux printemps à l'automne et à la neige de l'hiver. Apres ce spectacle il faut redescendre sur terre par...devinez quoi ? Une rampe hélicoidale, bien sur. Je consacre le temps qu'il me reste ce jour-là à visiter les pavillons asiatiques non encore aperçus précédement, le Yemen, Bahrain, la Palestine, la Jordanie, l'Afghanistan, la Syrie, le prodigieux vaisseau de l'Arabie Saoudite (queue de trois heures !) et la Corée du sud.