vendredi 28 juillet 2017

Saint Pierre & Miquelon

Le vol Halifax-Saint Pierre se fait sur un ATR 42 dont la moitié gauche des sièges est inoccupée et bloquée avec du matériel. Arrivée à minuit passé. Un couple de chiens renifle les passagers et leurs bagages : au Canada, l'usage du cannabis est toléré (usage "thérapeutique") Ici il fait nettement plus frais qu'à Halifax. Le ciel est dégagé, l'avion blanc sur le tarmac laisse une impression irréelle. Je prends un taxi pour le B&B de Marie Jo que j'avais prévenue par mail de mon arrivée tardive. Mais il y a eu un couac dans la transmission. Cependant la porte est ouverte. Je n'ose pas faire de bruit et réveiller quelqu'un mais je grimpe l'escalier et découvre un salon avec des fauteuils ou je m'installe pour décider de la suite. Je découvre plusieurs chambres dont la porte est grande ouverte : je verrais plus tard au Canada que c'est l'usage local, dans les hôtels on laisse la porte des chambres qui ne sont pas encore louées grande ouverte. J'en choisi une, la plus petite puisque j'ai réservé une single.
Le lendemain Marie Jo me dit qu'elle n'a pas reçu mon message et que j'aurai pu utiliser la sonnette. Mais finalement c'est aussi bien comme ça. Saint Pierre est une petite ville tranquille et l'on ne craint pas de laisser les portes ouvertes. De toutes façons tout le monde se connaît ici ! Après les présentations et un bon petit déjeuner je décide d'aller en ville et me renseigner à l'office du tourisme pour les jours à venir. En sortant je découvre que la maison est juste à la limite d'une colline qui surplombe la cité. Je décide de grimper le coteau ou je découvre un petit belvédère. De là j'aperçois une statue de Saint Pierre qui domine le port. Je m'y rends et me rends compte que la route escarpée atteint un col un peu plus haut, d'où l'on doit certainement avoir une excellente perspective sur l'autre côté de l'île. Mais en fait elle conduit à une sorte de plateau au bout duquel se dresse une tour de télécommunication, et au delà je distingue un hameau ou j'espère trouver à me restaurer et cette fois ci indubitablement on est sur le versant nord qui donne sur le détroit qui sépare Saint Pierre de Miquelon. Je vais donc jusqu'au bout de la route, prends quelques photos puis découvre un beau sentier qui longe les falaises. Je suis seul au bout du monde dans une forêt de type arctique parsemée de fondrières et de tourbières que l'on franchit par des passerelles en bois (merci le syndicat d'initiative !) et je contemple les falaises à pic de la rive d'en face quand soudain la sonnerie de mon portable se déclenche, et je lis un numéro parisien, ici à 4500 km de la métropole ! C'est Air Saint Pierre qui m'avertit que le vol réservé pour Miquelon demain est annulé parce qu'il y aura de la brume. Le temps aujourd'hui est au beau fixe mais la météo aux îles est changeante et le tout petit aéroport de Miquelon n'est pas équipé aussi bien que celui de Saint Pierre. Finalement ce n'est qu'après quatre heures de l'après midi que je rentre de ma randonnée en passant par la retenue d'eau dont le barrage décrépit ne m'inspire guère confiance et sans avoir trouvé de quoi me restaurer. Puisqu' il n'y aura pas d'avion je prendrai le bateau mais justement, il n'y a pas de bateau tous les jours de la semaine pour Miquelon et il faudra que je prenne celui de Langlade, une bourgade à 25 km au sud, sans eau courante ni électricité ou il faudra que Patricia, ma logeuse pour ce séjour dans l'île, vienne me chercher !

   









Ce dont les photos ne peuvent donner une idée, c'est l'omniprésence d'un vent à décorner les cocus !, qui explique la quasi absence d'arbres à part dans certains creux abrités.



     











En face, c'est la côte abrupte de Langlade, la partie sud de l'île triple de Miquelon.




La partie sud-ouest de Saint Pierre, les "Savoyards".


Commentaire : 1) Il n'y a pas de N 2
                         2) Cette "Nationale" fait tout au plus 5 km de long !

Prochain post : Miquelon, c'est toute une aventure !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire