lundi 19 juillet 2010

MONTREAL 1




















Photos sur site Wikimédia (Pont : Siqbal, vue panoramique : G. Baranski, port : Jacquie Atamanuk, dôme : Eberhard von Nellenburg)







Lundi 7 juin
Me voici en terre de langue française. A l'auberge de jeunesse, lorsque je réserve la nuit du 1° juillet en prévision de mon départ le 2 et que je précise que ce jour est la fête nationale du Canada, on me fait bien comprendre qu'ici, le Canada, on s'en fout et qu'il ne se passera rien de spécial à Montréal. Ca n'est pas exact, il y aura un défilé, mais ça me met tout de suite dans l'ambiance. On insiste : la fête nationale du Québec, c'est le 24 juin et quand je réponds que, justement, ce jour là je serais à Québec, je remonte un peu dans l'estime de la jeune femme qui me garantit que là alors, ce sera la fête. Je profite d'être ici pour revoir Benoît Tousignant que j'avais rencontré il y a deux ans, à Khiva en Ouzbékistan. J'avais remarqué un type avec un vélo plein de sacoches et j'en avais inféré qu'il devait s'agir d'un gars en tour du monde. Je l'avais donc abordé et ma supposition s'est révélée exacte. Depuis j'avais suivi sa progression sur son beau site : http://www.cstrois-lacs.qc.ca/cyclonomade et je ne pouvais manquer de le recontacter en passant si près de chez lui. Mais ce fût de justesse car trois jours plus tard il repartait pour de nouvelles aventures, toujours à vélo, toujours préoccupé par des questions environnementales et de pédagogie, mais exclusivement en Afrique francophone cette fois-ci. Je ne pouvais que le remercier chaleureusement de me consacrer quelques heures arrachées à un emploi du temps plutôt frénétique. Pour ce voyage, on peut le suivre à partir du site précédent, mais il a créé un nouveau site bien à lui : http://benoit-tousignant.com/aventures-africaines/ou-est-cyclonomade.asp car sa profession consiste précisément à enseigner l'informatique. Je m'informe auprès de lui de la situation politique et économique du Québec, cette dernière très dépendante de l'approvisionnement énergétique. Et je me renseigne sur la suite de mon itinéraire : j'avais envisagé de me rendre à la pointe extrême orientale du Canada, la localité de Saint John sur l'île de Terre Neuve, mais je me rends compte à présent que j'ai largement sous estimé les distances, le coût des transports et la rigueur du climat encore quasi hivernal en cette fin du mois de juin. Je me contenterai de la Nouvelle Ecosse, l'ancienne Acadie, terre d'origine des cajuns de Louisiane.
Montréal me semble un petit New York bien que j'estime le nombre des grattes-ciel guère supérieur à celui de la Défense, mais étirés en longueur parallèlement au Saint-Laurent ils dessinent une perspective typique des grandes villes de l'Amérique du Nord. La partie sud-occidentale surtout est majoritairement anglophone tandis que la zone nord-orientale est la vieille ville, limitée à une unique artère parallèle au vieux port, petite donc, mais charmante grâce à son air "vieille France". Tout le long du Saint Laurent s'entrelacent les pistes cyclables bordées de gazon, jusque de l'autre côté du pont Jacques Cartier, sur l'île Drapeau, où le stabile de Calder est l'un des rares monuments (avec l'ancien pavillon des Etats-Unis devenu la Biosphère et l'ancien pavillon de la France devenu...le casino de Montréal !) permettant de se souvenir qu'à Montréal aussi il y a eu une exposition universelle en 1967. A propos d'île, Montréal en est une dailleurs, un bras du fleuve la contourne par le nord. Ce qui empêche de s'en rendre compte, c'est la colline, pompeusement baptisée "Mont Royal", aménagée en parc et d'où la vue, depuis le belvédère, est effectivement ravissante. Ce parc est peuplé de myriades d'écureuils et en redescendant par le versant nord-est j'ai même pu observer un ragondin près d'un marchand de glace chez qui il était venu se rafraîchir.

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