vendredi 23 juillet 2010

MONTREAL 2

Ici également il faudra que je passe les quatre premières nuits de mon séjour à camper dans la forêt du parc de Mont Royal, sur les hauteurs qui dominent la ville. J'en profite pour observer l'incroyable diversité ethnique des habitants : à côté des juifs hassidiques tout droit venu d'Europe centrale, des femmes moyen-orientales en tchador, des africains, des sud-américains, des employées de maison venues des Philippines, des chinois bien sûr, j'entendrais un soir, assis à la table d'une étudiante iranienne et de ses parents venus lui rendre visite, un groupe de jeunes russes discuter les résultats du jour de la coupe du monde de football. Durant ces jours se tiennent à Toronto les sommets du G8 et du G20, avec de nombreuses manifestations violentes. Et comme Sarkozy s'était rendu en Chine tandis que j'y étais, il fait aussi une apparition au Canada pendant ma présence ici ! Les deux derniers jours, je retourne à l'auberge de jeunesse et je profite du festival de jazz de Montréal, dont beaucoup de podiums sont à l'air libre et gratuits. L'ambiance est chaude et conviviale. Pour la fête nationale du Canada, le 1° juillet, il y a un défilé, pas du tout militaire, constitué par une succession de troupes folkloriques ou associations représentatives de la diversité d'origines ethniques évoquée plus haut : des écossais en kilt et avec cornemuses, des brésiliens dansant la samba, une société charitable s'occupant de gérer des hôpitaux pour enfants dont les membres se déguisent en bédouins et en chameaux ! , des indiens de Goa, des ukrainiens, hongrois, italiens, portugais, j'en oublie, et tout ce petit monde fait d'excellents canadiens. A la fin du défilé, sur une petite place du centre, les groupes se succèdent pour chanter et danser sur un podium, tandis qu'on partage pour les assistants un énorme gâteau au couleurs nationales, le rouge et le blanc, et à la feuille d'érable.
C'est avec cette impression de concorde et d'harmonie, malgré les problèmes sérieux auquels cette nation est confrontée, comme toutes les autres, que je me rends à l'aéroport international Pierre Trudeau, le lendemain, pour boucler la boucle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire