jeudi 15 juillet 2010

Platitude


Toronto.Photo de Dave Minogue (Sur site Wikimédia)
Aujourd'hui 1° juin, nous finissons de traverser les plaines du Saskatchewan, avec un court arrêt à Saskatoon, avant d'attaquer les plaines du Manitoba, puis demain celles de l'Ontario. En dehors des champs qui tapissent la platitude infinie avec par ci par là quelques bâtiments typiques des fermes américaines, l'hôtesse ne peut signaler à notre attention faiblissante et engourdie qu'un puit de mine de potasse, cet état en serait le plus grand producteur du monde, en mentionnant également l'autre ressource minière, l'uranium, et quelque part le long de cet interminable parcours, une petite agglomération se distingue par la présence de la plus grande bouteille de coca-cola de la planète, mais j'en ai déja oublié le nom. Voilà tout l'intérêt de ces états du centre du Canada dont chacun a pourtant une superficie plus étendue que celle de la France !

Un peu avant la tombée de la nuit nous parvenons à Winnipeg qui vient de subir des pluies torrentielles cinq jours consécutifs. A sept heures du soir le centre ville où je m'aventure pour renouveller mon stock de vivre est déserté. Je constaterai rapidement qu'au Canada, on se couche tôt. Inutile de se présenter dans la plupart des restaurants après huit heures du soir !

La journée entière du 2 juin se déroule dans une succession de forêts et de lacs sans autre trace d'agglomération que quelques cabanes de vacances sur les rivages. Nous sommes dans l'Ontario à présent et nous atteignons sa capitale , Toronto, le matin suivant, 3 juin. Comme le départ du train pour Niagara Falls n'est qu'à 17h45, j'ai tout mon temps pour visiter la plus grande ville du Canada qui sera le siège du sommet des huits, puis des vingts puissances les plus riches du monde à la fin du mois et qui s'inquiète à l'avance de l'arrivée inéluctable des casseurs et des mesures de sécurité assorties, dont la fermeture totale du centre-ville. Je longe la rive du lac Ontario : ici comme à Vancouver, une piste cyclable a été aménagée, traversant une série de quais, jardins et parcs fleuris. Dans l'eau du port baigne un couple de cygnes avec 3 petits, monopolisant l'attention des photographes. Je termine la visite irrésistiblement attiré par le quartier de Chinatown, décidément incapable de résoudre mon esprit à quitter la Chine pour de bon ! J'y suis rejoint par une averse qui me force à gagner la gare malgré tout.

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