vendredi 2 juillet 2010

Hong-Kong




Xiānggǎng   香港













Comme New-York, une cité de la verticalité


Et un chantier permanent.





Une des plus belles rades de la planète.













Mais les HLM-clapiers sont encore plus sinistres la nuit.














Heureusement, si on a le portefeuille bien rempli, on peut aller s'amuser dans les bateaux-restaurants, mais l'alcool aidant, on en ressort généralement avec la vue passablement brouillée !









La frontiere entre la Chine continentale et Hong-Kong est un morceau d' histoire figée. Les barbelés, blockhaus et fossés profonds du no-mand s land sont restés intacts comme à l' époque où ils séparaient deux pays complètement différents, démentants la fiction officielle que Hong-Kong est une partie de la Chine. En fait, la barriere vise beaucoup plus a protéger l'interieur d' une éventuelle contagion de la démocratie et de la liberté que d' aucune hypothétique attaque de la part des diables étrangers. C est que Hong-Kong a tout d'une île britannique miniature, on y roule à gauche, les uniformes des policiers sont calqués sur ceux du Royaume Uni, les autobus a impériales ne dépareraient pas à Londres et bien sûr, même si l'immense majorité de la population s'exprime en cantonais, tous les panneaux et toute la signalétique sont rédigés en anglais, ce qui facilite grandement, il faut le reconnaître, la vie des nombreux expatriés qui font vivre cette importante place financière et commerciale. Un autre souvenir de l'époque révolue est l'ancienne forteresse de Mount David, transformée en auberge de jeunesse dotée d'un des plus beaux sites de la terre : près du sommet courronné d'antennes de télécommunications, dans un site largement délaissé bien que jardin public, parce qu'excentré à l'ouest de l'île, elle domine toute la rade et son intense et incessant trafic, un privilège dont ne jouissent certainement pas les touristes qui dépensent une fortune pour habiter les grattes-ciels qui se font mutuellement de l'ombre. Une navette gratuite compense l'éloignement, indispensable pour le ravitaillement. Mais en arrivant, c'est à pied que je gravis la pente couverte d'une forêt tropicale dense : nous sommes ici en-dessous du tropique du Cancer. Une petite équipe de photographes, sans doute pour un roman-photo, travaille dans les ruines du fort. Le lendemain alors que je flâne sur le port d'embarquement pour Macao, un spectacle macabre attire mon attention sur la face cachée derrière la façade rutilante : on repêche le cadavre d'un noyé, balloté par les flots juste devant les hydro-foils et leur clientèle huppée. Je me perds en conjectures sur le sort du malheureux. J'entends dire que parfois les misérables jettent les corps à la mer simplement pour éviter les frais d'enterrement.
Le dernier jour je visite un endroit plus réjouissant, le magnifique parc aux oiseaux, certainement bien plus petit que celui de Singapour, mais gratuit celui-là et tout aussi enchanteur. En parcourant les marchés de la ville, je constate de visu que si les chinois mangent parfois des oeufs pourris, les produits frais ne manquent pas pour autant : Si vous souhaitez acheter un poulet, on lui coupe le cou et le plume devant vous. Quant aux poissons et aux crustacés, ils ne tiennent pas en place dans leurs bassins et atterrissent parfois sur le goudron.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire